Dans le langage courant, la pollution est une dégradation de l'environnement résultant de la dissémination de produits toxiques ou de l'abandon de matériaux non biodégradables.
Historiquement, la pollution est la contamination (d'une personne, d'un lieu, etc.) par des substances impures, c'est-à-dire inappropriées au contexte (au sens religieux). C'est donc un mot d'origine religieuse, et qui, de fait, conserve un caractère sacré assez marqué.
Jusqu'à tout récemment (milieu du XXe siècle), son seul usage non religieux était médical : il désignait l'émission de sperme en dehors d'activité réellement sexuelle, principalement durant le sommeil des adolescents.
De nos jours et depuis que l'industrialisation a multiplié les produits et que l'explosion démographique met une très forte pression sur l'environnement, ce mot s'est spécialisé : il désigne surtout la diffusion dans l'environnement, généralement comme sous-produit involontaire d'une activité humaine, de polluants ou de phénomènes physiques (radioactivité, électromagnétisme, ...), dont le caractère impur ou malsain est précisé comme relatif :
- soit à leur nature de poison pour l'homme (exemples type : mercure de la baie de Minamata ; smog londonien, généré par la combinaison d'un phénomène climatique naturel et d'émissions causées par le chauffage urbain) ; par extension, le simple caractère désagréable, même sans danger, peut suffire à attirer le qualificatif de pollution
- soit à leur nature tératogène (provoquant des malformations chez les nouveaux-nés), même non associée à un caractère toxique pour l'adulte (exemple type : dioxines).
- soit, en dépit de leur caractère non directement toxique pour l'homme et les êtres vivants, à leur capacité éventuelle à changer ou perturber le fonctionnement d'un biotope, soit en détruisant la vie (exemple type : insecticides, chlorofluorocarbones détruisant la couche d'ozone), soit au contraire en la favorisant (exemple types : nitrates agricoles, favorisant les nutriments provoquant un déséquilibre avec l'oxygène dissout disponible dans des milieux où on préférerait ne pas en voir trop : étangs, baies marines, etc.), soit enfin en la réorganisant d'une façon indéterminée et donc suspecte (exemples type : pollution par des espèces non coutumières du dit biotope, par exemple des OGM ; pollution par des gaz à effet de serre tels que le gaz carbonique ou le méthane, cf. infra).
En France, on ne devrait donc théoriquement parler de pollution que dans le cas de dépassement des seuils ou normes. Ceux-ci sont listés dans un rapport de l'Ineris. Ce document de l'INERIS rapporte des valeurs dans un même milieu avec des unités identiques, ce qui n'est pas toujours le cas dans les textes règlementaires. Les valeurs, en vigueur au 1er mars 2006, y sont données pour information. Il convient donc après cette date de vérifier qu'elles n'ont pas été modifiées ou abrogées, et de systématiquement se référer aux textes originaux.
La notion de pollution est généralement associée à une action humaine, mais pas toujours ; il existe des zones qu'on peut juger naturellement polluées, par exemple des lacs naturellement toxiques un exemple: les lacs acides[1]
Inversement, en France, en l'absence de loi ou de normes, des territoires que l'on sait très fortement contaminés, par exemple les forêts de la Zone rouge de Verdun, ne sont pas officiellement reconnues comme pollués.
Il peut s'agir de la présence d'un élément dans un milieu ou dans contexte où il est normalement absent à l'état naturel. Généralement, néanmoins, ce n'est pas simplement la présence mais plutôt la surabondance de l'élément dans un milieu où il est naturellement en équilibre en plus faible quantité qui crée la pollution. Cet élément, appelé « polluant », peut-être chimique, biologique, visuel, sonore ou olfactif.
La pollution est souvent vue comme étant anthropique ou artificielle (créée par l'Homme) et nuisant à la nature ou à l'environnement, mais elle peut tout aussi bien être conçue comme l'inverse (par exemple un animal qui fera ses besoins à proximité d'un captage d'eau potable viendra le polluer). Ainsi une pollution peut-être relative à un contexte ou un milieu particulier (ce même animal, s'il fait ses besoins en "pleine nature" ne sera plus taxé de pollueur). Nous pouvons ainsi donner une définition plus générale de ce terme comme étant un phénomène ou élément perturbateur d'un équilibre établi et plus particulièrement si cet élément est nuisible à la vie.
Types de pollutions
On parle de « pollution diffuse », lorsque les sources d'un polluant sont multiples (pots d'échappement, épandage de pesticides..) et de « pollution chronique » lors d'émissions répétées de polluant, ou parfois lorsque le polluant est très rémanent.
Pollution atmosphérique
au-dessus de Paris
Alors que les autres formes de pollutions
sont susceptibles de faire l'objet de réglementations efficaces dans un cadre
national (même pour les pollutions marines), c'est moins le cas pour les
polluants atmosphériques, en particulier concernant les gaz persistants
capables de modifier le fonctionnement planétaire du monde vivant.- par les produits phytosanitaires qui peuvent être à dose minime mais pour de grandes quantités comme les produits de soins corporels.
- Les sous-produits industriels sont une des sources de pollution de l'eau parmi les plus importantes. Il s'agit essentiellement de produits chimiques et d'hydrocarbures (dégazage).
- Les effluents (eaux usées) domestiques représentent en France une part de moins en moins importante dans la pollution de l'eau grâce à un programme national partiellement relégué au niveau départemental visant un traitement total de ce type de déchet tant au niveau des collectivités (assainissement collectif) qu'au niveau individuel (assainissement individuel ou non collectif). Malgré un retard de certains départements et un retard général par rapport au programme initial (qui avait comme objectif l'année 2005), cette initiative a beaucoup avancé.
- Par les déchets ménagers.