Quels sont les freins et solutions à l’égalité des sexes?

Quels sont les freins et solutions à l’égalité des sexes?

Le problème de l’égalité des sexes est aujourd’hui l’un des plus importants et des plus conséquents auxquels nous n’avons jamais eu à faire face. Et ceci a des conséquences au niveau de toutes les institutions, que ce soit la famille, l’église, l’école, les ONG ou les bureaux d’état! Et parfois on se demande si on trouvera un jour une solution efficace à ce problème. Moi je dirais que c’est possible. Pour résoudre un problème il faut d’abord savoir identifier la source. Quelle est donc cette source qui génère des personnes qui croient que les hommes sont supérieurs aux femmes alors qu’ils sont tous deux au même titre des humains? Cette source c’est le père, la mère ou le professeur.
En effet, les hommes d’aujourd’hui sont les enfants d’hier. Si donc hier, ils ont été élevés dans une famille où l’homme est considéré comme supérieur à la femme, ils deviennent eux aussi des hommes qui se croient supérieurs à la femme. Si à l’école, ils avaient des privilèges que n’avaient pas les filles juste parce qu’ils sont des garçons, comme chef d’équipe, capitaine d’équipe, jouer au football, ne pas laver la vaisselle de la cantine, aujourd’hui ils veulent toujours avoir des privilèges juste parce qu’ils sont des hommes, des privilèges qu’ils jugent ne pas appartenir à la femme, comme ne pas cuisiner, être chefs de l’état ou chef du gouvernement.

Il faut que les professeurs apprennent à ne pas privilégier des élèves garçons juste parce qu’ils sont garçons. Il faut que les directeurs se réveillent et voient qu’une fille peut tout comme un garçon jouer au football ou être capitaine d’équipe mixte. Et il faudrait que les professeurs arrêtent d’attribuer à un élève telle profession juste parce que c’est un garçon ou telle autre parce que c’est une fille. Ils devraient apprendre aux garçons que la première place dans la classe ainsi que dans la vie n’est pas attribuée en fonction du sexe mais en fonction de la compétence. Si donc une fille est la première qu’ils ne s’en plaignent pas mais plutôt bénissent le Seigneur qui fait régner la justice ! Et la même chose avec les parents.
Il faut donc que les parents soient les modèles que leurs enfants sont appelés à devenir. Si donc le père du garçon traite sa mère d’inférieure, il aura lui aussi tendance à traiter sa femme d’inférieure. Si la mère de la petite fille accepte de bon gré que son mari la domine, il est fort probable que la fille aussi grandisse avec le fait que son mari est le dominant et elle la soumise. Et ces petits garçons déjà ils traiteront leurs sœurs d’inférieures et ces petites filles développeront un complexe d’infériorité face à leurs frères. Les parents ont donc la responsabilité d’apprendre à leurs petits garçons à traiter leurs sœurs avec amour, respect et honneur, à leurs petites filles de voir en leurs frères des êtres qui peuvent être très forts physiquement mais non des héros qui peuvent tout réaliser, de leur apprendre à se servir de leurs doigts, à avoir confiance en soi et à ne pas appeler à l’aide tant qu’elles n’ont pas essayé. Des parents peuvent toujours ne pas avoir été élevés par des parents qui sont pour l’égalité des sexes mais, si ces parents acceptent d’ouvrir les yeux et prendre conscience de la réalité, ils comprendront qu’entre l’homme et la femme il y en a pas un qui soit supérieur à un autre mais qu’ils sont seulement morphologiquement et physiologiquement différents. Alors ils pourront inculquer à leurs enfants ces valeurs, leurs enfants les inculquer à leurs petits-enfants, ainsi de suite. Bref, fin de la discrimination des femmes!
Au final, l’égalité des sexes est comme tout autre, un enjeu pour lequel il existe des solutions. Il suffit seulement de chercher ces solutions. On en trouvera au moins une ! Et « un problème identifié est à moitié résolu ». Identifier le problème revient à connaître l’origine de ce problème et commencer par le résoudre exactement là où il a commencé. Pour le problème de l’égalité des sexes, il commence avec les parents ou les professeurs. Ce qui importe le plus, ce n’est pas la génération où il a commencé, mais que nous pouvons stopper cela en commençant par notre génération. Les personnes qui ont donc le grand privilège d’être professeurs ou encore l’honneur et le mérite d’être parents, soyez le commencement de la solution de l’un des plus grands problèmes de l’humanité, le problème de l’égalité des sexes !
Et, nous, les jeunes du monde entier, n’attendons pas que ce soit nos parents ou nos professeurs qui nous apprennent que l’homme et la femme sont l’un le volant de la voiture et l’autre le moteur et qu’étant des chauffeurs de taille nous ne saurions considérer l’un inférieur à l’autre. Soyons donc l’exemple de l’égalité de sexes que nous réclamons. Je dis bien l’égalité des sexes. Non la similarité des sexes.
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« Je suis tout à fait d'accord pour que l'on lutte contre les inégalités à l'école, mais c'est dans tous les domaines de la société que le changement doit se produire.

L'école peut à la limite être un bon support, mais que feront une ou deux heures par semaines d’éducation à l'égalité lorsque l'enfant a accès à des clips vidéo à la télévision où la femme est considérée au mieux comme un objet ? 
J'ai toujours été élevé en aidant ma mère, elle a toujours fait en sorte que mon père, mon frère et moi l'aidions dans ses tâches et je l'en remercie aujourd'hui. Je vois tant d'hommes machos, qui ne respectent pas les femmes, et je me dis que si mon éducation avait été plus fragile de ce côté-là, je serais aujourd'hui peut-être aussi ridicule qu'eux... Quand je vois les publicités d'une célèbre marque italienne où, dans ses clichés publicitaires, des hommes marchent sur des corps de femmes ou semblent les maltraiter, et tout ce beau monde sur son 31, comme s'il s'agissait d'une image civilisée, j'ai envie de vomir. Je me demande parfois ce qui passe par la tête des gens et ce qu'ils espèrent vendre en diffusant des images sexistes.
Je me demande aussi pourquoi les femmes qui jouent dans des clips ou qui posent pour ces publicités peuvent accepter de se rabaisser à ce point. L'éducation est à faire pour les jeunes hommes, mais aussi pour les jeunes femmes ! Il me semble impensable qu'elles puissent accepter un tel traitement pour seulement un peu d'argent.

Il faut donc réagir à tous les niveaux de la société. La diffusion d'images, de clips, sexistes aux heures où les enfants regardent le plus la télévision, c'est destructeur. Ils prennent pour modèles ces stars qui se dénudent et qui se rabaissent pour vendre plus. Elles se revendiquent "libres", mais elles sont esclaves de cette image d'objet qu'elles ont bien voulu endosser.

La famille et l'école peuvent tenter de reverser la tendance, mais c'est la société entière qui doit changer l'image qu'elle renvoie de la femme d'aujourd'hui. »
Pour Myllia80, l’école a un rôle à jouer pour enrayer les différences. Elle a commenté le 3 décembre à 21h02.
« Oui, l'école a sa place dans le débat garçons/filles/égalité, c'est d'ailleurs au sein de ces institutions que les premiers problèmes d'inégalité peuvent se poser. Les enfants se trouvent très vite dans des situations où justement ces différences se font sentir... jeux, matières soi disant de prédilection "filles" ou "garçons", responsabilités (passage du balai dans la classe, poubelles à vider...) et il convient aux enseignants d'être extrêmement vigilants dès le départ. 
Il est enfin temps de laisser les enfants dans les domaines où ils souhaitent s'épanouir (professionnellement ensuite) sans les guider dans des chemins qu'ils n'apprécient pas forcément.

Oui, les filles courent parfois plus vite que les garçons, elles apprécient tout autant le sport et pas forcément faire le ménage dans la classe en fin de journée, sont-elles pour autant des "garçons manqués" comme on a aimé tant le dire....(avec parfois une connotation de fierté de la part des parents).

Non, les garçons n'ont pas toujours envie de jouer au foot en récré, ni aux billes parfois ils aiment sauter à la corde et jouer à la marelle sans qu'il puisse y avoir de sous entendus.
Sachons,nous adultes, les accepter tels qu'ils sont sans leur apposer un regard suspicieux s'ils n'adhèrent pas à nos projets. 

L'école est le lieu le plus indiqué pour partir d'un bon pied et enrayer les différences. Faisons confiance aux enseignants ! »
Pour cathy95800, ce sont aux parents de montrer l’exemple et à l’école d’expliquer par des cours d’histoire pourquoi il y a des différences entre les hommes et les femmes. Elle a commenté le 30 novembre à 20h05 :
« Les parents doivent éduquer les enfants sur la parité hommes-femmes, l'école doit donner des cours d'histoire qui expliqueront à l'enfant pourquoi les mentalités ont évolué, qu'est-ce qui a changé, qu'est ce qui évolue et pourquoi. C'est ainsi que l'école doit intervenir. Mais en premier lieu, c'est aux parents d'intervenir, les garçons (et pas seulement les filles) doivent aider à mettre la table, à cuisiner, à débarrasser, le père peut également repasser, passer l'aspirateur, la serpillière, ce n'est pas uniquement réservé aux femmes. C'est en prenant exemple sur ses parents que l'enfant va se construire et prendre conscience de l'égalité hommes-femmes mais l'école peut seconder les parents avec des cours d'histoire évoquant l'évolution des femmes et des hommes et pourquoi les femmes ont changé leur mode de vie d'où la parité hommes-femmes. »
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Égalité homme femme selon le Coran et en Islam

Print Friendly, PDF & EmailCe titre serait-il une question, une affirmation ou un espoir ? À vrai dire, il est triste d’en débattre, triste d’avoir tant à argumenter face aux traditions des hommes. Il est triste de voir et d’entendre des hommes et des femmes de notre temps se plonger volontairement dans les ténèbres et les douleurs de la ségrégation, prétendument au nom de la Sunna, du Coran, au nom de Dieu. Quelles terribles frustrations et quelles ignorances les poussent à ce déni d’eux-mêmes, de leur humanité ? Cependant, si l’actualité a pour vocation l’exploitation d’injustices toujours changeantes au gré des “évènements”, nous trouvons en la disparité de traitements des hommes et des femmes en Islam un sujet qui pour le moins se caractérise par sa constance. D’emblée, nous pourrions poser le sujet de manière fort abrupte : si le Coran confirmait ce qu’en dit l’Islam, alors Dieu serait mâle, patriarcal, misogyne, machiste ! Si pour les uns « Dieu a créé l’Homme à Son image », pour l’Islam, sans aucun doute, « l’homme a fait Dieu à son image » ! Mais, si de Dieu nulle foi et nulle raison ne peuvent  admettre un tel “portrait”, alors que dit vraiment le Coran ?

• Que dit l’Islam
Concernant “l’(in)égalité homme femme”, l’on a beaucoup fait dire au Coran au nom de l’Islam, et de nombreuses affirmations mâlement assenées à coup de versets coraniques instruisent le sujet : Le Coran n’aurait-il pas dit que les hommes sont supérieurs aux femmes ! N’aurait-il pas permis à l’homme de frapper sa femme ! N’aurait-il pas déclaré que le témoignage de la femme vaut la moitié de celui d’un homme ! N’aurait-il pas décrété que l’héritage de la femme n’était que de moitié ! N’aurait-il pas indiqué qu’en matière de  sexualité un homme pouvait nécessiter quatre femmes ! N’aurait-il pas enseigné que la femme est au service de l’homme ! N’aurait-il pas protégé l’homme de cette éternelle tentatrice en l’emmurant de voiles ! Et, comme pour parachever cette lecture du Coran, le Hadîth investit largement le marché de la misogynie et de la ségrégation, car en substance le Prophète n’aurait-il pas certifié que la femme était à l’homme inférieure en raison et en religion[1] ! Autant de sujets qui se vendent fort bien en format de poche de qamis et se lisent sous la burqa, traduisant ainsi les disparités et dissymétries majeures profondément inscrites en l’inconscient de la Communauté, tout comme en son manque de conscience.

• Que dit le Coran
Nous répondrons à cet essentiel vade-mecum islamique de l’injustice du mâl(e) au fil d’une série d’articles.[2] Ainsi, par l’Analyse littérale des versets coraniques mobilisés au nom et selon l’Islam, nous démontrerons sans peine par le Coran qu’il postule, stipule et prône la totale égalité entre l’homme et la femme, les unes et les uns.
Présentement, nous allons mettre en évidence de manière synthétique la position de principe du Coran affirmant sans ambiguïté l’égalité des hommes et des femmes. À partir de ce paradigme coranique, il va de soi que toute affirmation d’une quelconque inégalité ne pourra que reposer sur une interprétation dévoyée ou une surinterprétation patente. Ainsi, est-il possible de mettre en évidence sept niveaux coraniques essentiels  indiquant de manière formelle l’égalité des hommes et des femmes selon le Coran.
1- Égalité ontologique
« Ô Hommes ! Craignez pieusement votre Seigneur, Lui qui vous a créé d’une âme/nafs unique/wâida dont Il a créa sa moitié/zawja-hâ et qui de ces deux/min-humâ suscite grand nombre d’hommes et de femmes. Craignez pieusement Dieu dont vous vous réclamez mutuellement ainsi que de vos liens utérins. Certes, Dieu vous observe. »[3]
Il ressort clairement de ce verset que l’homme et la femme en la création de Dieu procèdent d’une même « âme/nafs », le terme nafs en ce contexte ontologique signifiant plus exactement Être, nature. L’Homme et la Femme sont donc intrinsèquement égaux, car tirant origine d’un même prototype unique : « âme/nafs unique/ida». Pour le Coran, la Femme n’est donc pas façonnée à partir de l’Homme, mais est un versant de cette entité  « unique/wâida » particulière et cependant double, composée d’une paire conjointe/zawja-hâ dont chaque composant est à la fois moitié, égal etcomplémentaire. Autant de significations du terme zawj, terme mixte par définition et qui en ce contexte ontologique ne peut en aucun cas être réduit et traduit par épouse, comme si le mariage était une institution antérieure aux hommes et aux femmes ! Ce verset postule donc de la communauté d’essence des femmes et des hommes tout en rappelant que tous deux[4] doivent à partir de la prise de conscience de cette égalité foncière respecter l’autre comme soi-même de par « vos liens matriciels » qui les unissent et les conjoignent tout comme ils implorent Dieu qui, tous deux, les a créé uniques, égaux, équivalents, complémentaires !
2- Égalité de genre
« À Dieu la royauté des cieux et de la terre, Il crée ce qu’il veut, Il fait don de fille à qui Il veut et fait don de garçon à qui Il veut. »[5]
Nous ne voyons là que la conséquence directe de l’intrinsèque égalité ontologique de l’Homme et de la Femme. De fait, ce verset s’inscrit clairement contre les mœurs des  Arabes qui s’honoraient de la naissance d’un nouveau-né mâle et s’affligeaient de la naissance d’une fille. Sexisme pathologique auquel le Coran s’oppose  : « Lorsqu’on annonce à l’un d’eux une fille, son visage s’assombrit gravement, il suffoque. Il ne veut point laisser apparaître aux gens ce mal que l’on vient de lui annoncer. En gardera-t-il la honte ou l’ensevelira-t-elle  sous terre. Combien est mauvais ce qu’ils pensent !  »[6] Rien ne justifie donc dans le Coran la discrimination dont les femmes sont l’objet tant en Islam que de par les traditions locales des musulmans.
3- Égalité cognitive
« …Puis, lorsque tous deux eurent goûté de l’Arbre et qu’ils prirent conscience de leur nudité […] leur Seigneur les interpella : Ne vous avais-je pas à tous deux interdit cet Arbre ? Je vous dis qu’en vérité le Shaytân est de vous deux ennemi déclaré ! Tous deux répondirent : Nous nous sommes lésés ! Si Tu ne nous pardonnes pas et ne nous fais pas miséricorde, nous serons très certainement au nombre des perdants ! »[7]
Le Coran revisite ici le mythe judéo-chrétien dit de la Genèse. Il déconstruit ainsi le schéma traditionnel misogyne : la femme n’est pas seule coupable et éternelle tentatrice. En ce verset comme en de nombreux autres, l’entité Adam/Elle[8]est responsable à parts égales de la décision prise et ils en assument conjointement les conséquences. Tout deux ont acquis de par l’intervention du Shaytân la conscience d’eux-mêmes, la réflexion et la raison critique, l’essence même de ce qui caractérise le genre humain.[9] Fondamentalement donc, du fait même de leur égalité ontologique et de la similitude de leur parcours archétypal, la Femme n’est pas inférieure à l’Homme en matière de raison, cognition, mais elle est son exact similaire.
4- Égalité en foi
 « Et qui œuvre vertueusement, homme ou femme, tout en étant croyant, ceux-là entreront au Paradis sans que d’un rien ils ne soient lésés. »[10]
Ce verset, plusieurs fois repris dans le Coran, insiste sur le fait qu’homme ou femme sont égaux tant au niveau de la foi que de la valeur de leurs actes. Du reste, ceci est directement la conséquence logique de deux points précédents : égalité ontologique et égalité en raison. Cette égalité en foi sous-entend une égalité sur le plan religieux, rien donc en la matière ne devrait distinguer les hommes des femmes. Celles-ci, à même religion, sont en religion égales, et elles devraient donc pouvoir diriger la prière, prêcher en public, théologiser et ne jamais connaître de période d’impureté qui les mettrait à l’écart des pratiques religieuses. Si dans le Coran nous retrouvons cette position cohérente,[11] l’Islam quant à lui s’est évertué selon les modèles juifs et chrétiens à institutionnaliser de nombreux plans de clivage infériorisant et marginalisant en religion les femmes et les écartant du leadership religieux, de fait seul attribut de l’homme.
5- Égalité eschatologique
 « Seigneur ! Donne-nous ce que tu nous as promis par Tes Messagers et ne nous affliges pas au Jour de la Résurrection, car Tu es Celui qui point ne faillit à sa promesse. Leur Seigneur les a exaucés : Je ne délaisserai pas le moindre acte que vous aurez accompli, homme ou femme, les uns comme les autres… »[12]
En ce verset, mais aussi en de nombreux autres, il découle logiquement des niveaux successifs d’égalité que nous venons d’évoquer que hommes et femmes seront égaux en matière de récompense divine au Jour du Jugement. Le seul critère mis en jeu, maintes fois répété dans le Coran, est la prise en compte de ce qu’auront « accompli, homme ou femme » ici-bas,  les « uns comme les autres », en toute équité et égalité, telle est la promesse de «  Celui qui point ne faillit à sa promesse ».
6- Égalité spirituelle 
« Lorsque les Anges dirent : Ô Marie ! En vérité, Dieu t’a élue et purifiée. Il t’a élevée au-dessus des femmes de tous les mondes. Ô Marie ! Dévoue-toi à ton Seigneur, prosterne-toi et incline-toi avec ceux qui s’inclinent. »[13]
Selon le Coran, Marie est le modèle insurpassable de la réalisation spirituelle. Ceci avant même qu’elle ne fût enceinte de Jésus. Si une femme de nature strictement humaine, le Coran insiste sur ce point,[14] est capable d’atteindre un tel degré de perfection, alors la Voie spirituelle féminine est ici hautement célébrée. Quant à ceux qui affirment que si les femmes peuvent parfois atteindre le degré de sainteté, telle Marie, seuls les hommes peuvent être prophète, ils ne tirent argument que du silence coranique sur ce sujet, mais l’absence de preuve n’a jamais été une preuve !
7- Égalité sociale
« Les croyants et les croyantes sont soutien intime les uns pour les autres. Ils incitent au convenable et condamnent le blâmable, ils accomplissent la prière, font l’aumône, obéissent à Dieu et Son  messager. À ceux-là Dieu leur fera miséricorde, Dieu, certes, est Tout-puissant, infiniment Sage. »[15]
Est ici manifestement  indiquée une parfaite réciprocité de participation à la société des hommes et des femmes. Elle concerne en ce verset celles et ceux dont la solidarité sociale est basée sur la foi. Ni les uns ni les unes ne sont donc jugés plus aptes les uns que les autres à défendre l’ordre public et la moralité. La participation conjointe et solidaire des hommes et des femmes est donc en toute logique requise du fait que l’ensemble des paliers d’égalité précédemment mentionnés sont ici à l’œuvre.

Conclusion
La vérité n’a pas de camp, le mensonge et l’erreur non plus. Les hommes dont le Coran dénonce ici les travers sont un seul peuple, ils vivent en un seul monde, celui où le fort tend à opprimer les faibles et où l’homme accable celle qui est plus que sa moitié : son double.
Il nous faut le reconnaître, il n’ y a que peu de musulmans et encore moins de musulmanes osant critiquer la condition des femmes en Islam, comme si un sentiment antiquement instillé ferait de leur silence la garantie de leur piété. En d’autres termes : « sois pieuse et tais-toi ». Les hommes, quant à eux, prouvent leur virilité en affirmant que toute femme, toute la femme, est tentation, fitna et ‘awra, deux mots-clefs du cadenas de nos fantasmes et de la prison des femmes. Face à eux, quel bien pensant oserait dire que l’Homme est l’égal de la Femme. Or, le Coran, nous venons de le voir, le proclame sans ambages. Ainsi, quelles que soient les religions et les cultures, si l’homme n’a jamais été l’avenir de la femme, le Coran lorsqu’il sera entendu nous laisse supposer  que la Femme sera l’avenir de l’Homme.
Dr al Ajamî

[1] Nous rappellerons seulement le fameux hadîth rapporté par al Bukhârî faisant affirmer au Prophète que « … la femme est inférieure en raison et en religion… »
[3] S4.V1 :
 « يَا أَيُّهَا النَّاسُ اتَّقُوا رَبَّكُمُ الَّذِي خَلَقَكُمْ مِنْ نَفْسٍ وَاحِدَةٍ وَخَلَقَ مِنْهَا زَوْجَهَا وَبَثَّ مِنْهُمَا رِجَالًا كَثِيرًا وَنِسَاءً وَاتَّقُوا اللَّهَ الَّذِي تَسَاءَلُونَ بِهِ وَالْأَرْحَامَ إِنَّ اللَّهَ كَانَ عَلَيْكُمْ رَقِيبًا  »
[4] Il ne faut jamais perdre de vue que la plupart du temps le collectif Hommes/an-nâs est en arabe mixte : tous les hommes et femmes.
[5] S42.V49 : « لِلَّهِ مُلْكُ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ يَخْلُقُ مَا يَشَاءُ يَهَبُ لِمَنْ يَشَاءُ إِنَاثًا وَيَهَبُ لِمَنْ يَشَاءُ الذُّكُورَ »
[6] S16.V58-59 :
 « وَإِذَا بُشِّرَ أَحَدُهُمْ بِالْأُنْثَى ظَلَّ وَجْهُهُ مُسْوَدًّا وَهُوَ كَظِيمٌ (58) يَتَوَارَى مِنَ الْقَوْمِ مِنْ سُوءِ مَا بُشِّرَ بِهِ أَيُمْسِكُهُ عَلَى هُونٍ أَمْ يَدُسُّهُ فِي التُّرَابِ أَلَا سَاءَ مَا يَحْكُمُونَ »
[7] S7.V22-23 :
 فَدَلَّاهُمَا بِغُرُورٍ فَلَمَّا ذَاقَا الشَّجَرَةَ بَدَتْ لَهُمَا سَوْآَتُهُمَا وَطَفِقَا يَخْصِفَانِ عَلَيْهِمَا مِنْ وَرَقِ الْجَنَّةِ وَنَادَاهُمَا رَبُّهُمَا أَلَمْ أَنْهَكُمَا عَنْ تِلْكُمَا الشَّجَرَةِ وَأَقُلْ لَكُمَا إِنَّ الشَّيْطَانَ لَكُمَا عَدُوٌّ مُبِينٌ (22) قَالَا رَبَّنَا ظَلَمْنَا أَنْفُسَنَا وَإِنْ لَمْ تَغْفِرْ لَنَا وَتَرْحَمْنَا لَنَكُونَنَّ مِنَ الْخَاسِرِينَ
[8] La transcription Adam/Elle se justifie du fait que selon le Coran il s’agit là d’une entité unique. Si « Elle » n’a pas de nom dans le Coran, cela indique qu’elle n’a pas été conçue à partir d’un vulgaire os de l’Homme, mais qu’elle est tout autant que l’homme partie d’une entité unique.
[9] Voir à la rubrique « Exégèse » : S2.V30-39.
[10] S4.V124 : « وَمَنْ يَعْمَلْ مِنَ الصَّالِحَاتِ مِنْ ذَكَرٍ أَوْ أُنْثَى وَهُوَ مُؤْمِنٌ فَأُولَئِكَ يَدْخُلُونَ الْجَنَّةَ وَلَا يُظْلَمُونَ نَقِيرًا »
[12] S3.V194-195 :
 رَبَّنَا وَآَتِنَا مَا وَعَدْتَنَا عَلَى رُسُلِكَ وَلَا تُخْزِنَا يَوْمَ الْقِيَامَةِ إِنَّكَ لَا تُخْلِفُ الْمِيعَادَ (194) فَاسْتَجَابَ لَهُمْ رَبُّهُمْ أَنِّي لَا أُضِيعُ عَمَلَ عَامِلٍ مِنْكُمْ مِنْ ذَكَرٍ أَوْ أُنْثَى بَعْضُكُمْ مِنْ بَعْضٍ فَالَّذِينَ هَاجَرُوا وَأُخْرِجُوا مِنْ دِيَارِهِمْ وَأُوذُوا فِي سَبِيلِي وَقَاتَلُوا وَقُتِلُوا لَأُكَفِّرَنَّ عَنْهُمْ سَيِّئَاتِهِمْ وَلَأُدْخِلَنَّهُمْ جَنَّاتٍ تَجْرِي مِنْ تَحْتِهَا الْأَنْهَارُ ثَوَابًا مِنْ عِنْدِ اللَّهِ وَاللَّهُ عِنْدَهُ حُسْنُ الثَّوَابِ
[13] S3.V42.43 :
 وَإِذْ قَالَتِ الْمَلَائِكَةُ يَا مَرْيَمُ إِنَّ اللَّهَ اصْطَفَاكِ وَطَهَّرَكِ وَاصْطَفَاكِ عَلَى نِسَاءِ الْعَالَمِينَ (42) يَا مَرْيَمُ اقْنُتِي لِرَبِّكِ وَاسْجُدِي وَارْكَعِي مَعَ الرَّاكِعِينَ 
[14] Cf. S5.V75.
[15] S9.V71 :
  وَالْمُؤْمِنُونَ وَالْمُؤْمِنَاتُ بَعْضُهُمْ أَوْلِيَاءُ بَعْضٍ يَأْمُرُونَ بِالْمَعْرُوفِ وَيَنْهَوْنَ عَنِ الْمُنْكَرِ وَيُقِيمُونَ الصَّلَاةَ وَيُؤْتُونَ الزَّكَاةَ وَيُطِيعُونَ اللَّهَ وَرَسُولَهُ أُولَئِكَ سَيَرْحَمُهُمُ اللَّهُ إِنَّ اللَّهَ عَزِيزٌ حَكِيمٌ


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