Candide :
Candide est le personnage éponyme du
conte. Il tient la place du personnage principal et l’on ne sait pourtant que
peu de choses à son sujet. Voltaire nous en donne une brève description
physique : « Sa physionomie annonçait son âme ». Son nom a pour origine
le comportement du personnage, il évoque son innocence d’âme et s’il est
honnête, le jeune homme est également très naïf. Il a pour étymologie le mot
latin candidus, qui signifie « blanc », couleur qui symbolise sa
façon d’être, tout en ayant une consonance qui rappelle la
« candeur ».
Pangloss :
Pangloss est le précepteur de
Candide. Voltaire en fait immédiatement un personnage hautement comique en
disant de lui qu’il enseigne la
« métaphysico-théologocosmolonigologie », un mélange de trois
disciplines distinctes : la métaphysique, la théologie et la cosmologie qui,
mises bout à bout, forment un résultat absurde, premier indice qui conduit le
lecteur à penser que Pangloss a tout d’un nigaud. Voltaire se moque de la
science, ou du moins de certaines disciplines, et ne manque pas l’occasion de
ridiculiser indirectement la théorie de l’optimisme du philosophe Leibnitz avec
la formule très connue : « tout est au mieux dans le meilleur des mondes
possibles », alors que les personnages sont poursuivis de malchance.
Martin :
Le personnage de Martin est en
opposition à celui de Pangloss car il est, lui, pessimiste. C’est de lui que
Candide apprendra le plus, comparativement à l’enseignement qu’il reçoit de son
précepteur. Martin fait son apparition au chapitre 19, quand Candide s’apprête
à revenir en Europe. Voltaire dit de Martin que c’est un savant qui a été
marqué par de nombreuses épreuves de la vie.
Cunégonde:
Cunégonde est la fille du baron de
Thunder-Ten-Tronckh. C’est elle qui est à l’origine de l’exil de Candide hors
du paradis terrestre. Elle est aimée de Candide mais plus pour sa beauté que
pour son intelligence. On s’en aperçoit lorsqu’à la fin, quand elle devient
laide, Candide n’éprouve plus aucun sentiment pour elle, il a confondu amour et
pure attirance physique. Son seul atout : son talent culinaire, car il est dit
qu’elle deviendra « une excellente pâtissière ». On peut noter au
passage qu’elle manque cruellement de sens moral mais que c’est aussi sans
doute ce qui lui permet de traverser facilement chaque épreuve.
Cacambo:
Le personnage de Cacambo devient à
la fin du conte l’intendant de Candide. Malgré sa condition de sauvage, Cacambo
fait partie des premiers personnages à exprimer des idées rationnelles. Il
apporte une aide précieuse à Candide, puisant son savoir de son expérience, il
est une figure du savoir concret, contrairement à Pangloss. Voltaire révèle
explicitement son métissage au début du chapitre 14 : « un quart
d’espagnol, né d’un métis dans le Tucuman ». Il rappellera Candide à la
réalité avec des petites phrases cyniques mais justes, nourries de son
expérience.
La Vieille :
Apparaissant au chapitre 7, c’est un
personnage secondaire, pessimiste comme Martin. Elle a eu un passé très
douloureux : elle a été violée et a une fesse coupée. Elle désapprouve la
vision optimiste de Pangloss et tente d’offrir à Candide une vision différente
du monde. Les chapitres 11 et 12 sont consacrés à son histoire. Le rôle de ce
personnage est en fin de compte de réfuter les théories de Pangloss et de Leibniz
par la même occasion, tout en montrant à Candide ce que deviendra un jour
Cunégonde quand les années auront passé, elle est d’ailleurs, comme elle, issue
de la noblesse.
L’Abbé
périgourdin :
C’est un personnage parasite qui
dupe et vole Candide en l’emmenant ensuite chez une amie qui le vole tout
autant.
Le
Gouverneur :
Il s’agit du gouverneur de
Buenos-Ayres, Voltaire fait une caricature des espagnols par le biais de ce
personnage au nom interminable : Don Fernando d’Ibaraa, y Figueora, y
Mascarenes, y Lampourdos, y Souza, il est également dépeint comme étant très
prétentieux et il a pour dessein de voler Cunéguonde à Candide, mais l’échange
contre de l’argent, montrant ainsi sa cupidité.
Le baron
Thunder-ten-tronck :
C’est une caricature des allemands
de par son nom aux consonances dures. C’est un personnage vaniteux qui se prend
pour un grand seigneur alors qu’il ne possède qu’un petit château ridicule.
Le Fils
Thunder-ten-tronck :
Le fils du baron a hérité de la
vanité de son père, il est en effet très prétentieux, refusant à Candide deux
fois la main de sa sœur parce qu’il veut qu’elle épouse quelqu’un de sa
condition. Il subira les galères et l’esclavage.
Pococurante
:
Le nom de ce seigneur nous renseigne
encore une fois sur le caractère du personnage : il est riche et oisif et rien
ne l’intéresse : « poco » signifiant « peu » et
« curante » : « soin ».