L'échec scolaire est le phénomène des élèves quittant
les systèmes scolaires modernes sans qualification ou
diplôme et plus largement ayant des difficultés d'apprentissage.
L'échec scolaire est devenu un
phénomène de société, il est de plus en plus fréquent et certains l'envisagent
comme le dernier symptôme à la "mode". La mauvaise réussite scolaire
d'un enfant implique l'infériorité de son niveau d'acquisition scolaire par
rapport au niveau des objectifs moyens de l'enseignant pour son âge. Dans cette
situation, l'enfant doit effectuer un certain travail psychologique, il doit
intérioriser l'échec et la différence de statut par rapport aux autres, les
accepter et les gérer. L'échec scolaire affecte l'être dans sa totalité, aussi
bien au niveau psychique que social.
Qu'est-ce-que l'échec scolaire ?
Si votre enfant ne réussit pas à
apprendre ou s'il apprend avec plus de difficultés que les autres enfants de
son âge, s'il ne peut s'intégrer à une communauté scolaire en raison de
troubles du comportement ou de troubles relationnels, les parents, les
enseignants vont parler d'échec scolaire.
En effet, l'école a deux missions
essentielles à accomplir :
- Une mission d'éducation qui aide
l'enfant à devenir un citoyen,
-Une mission d'instruction qui
permet à l'enfant d'acquérir des savoirs.
Par ailleurs, il y a souvent
interaction entre ces deux fonctions de l'école : un enfant qui ne réussit pas
à acquérir les savoirs de son âge va, par réaction, se démotiver et va
présenter des troubles du comportement à l'école.
Inversement, un enfant présentant
des troubles du comportement qui se manifestent par des difficultés à se
concentrer, des rêveries ou qui va adopter des conduites agressives à l'égard
de ses camarades ou des réactions d'opposition envers ses enseignants va, par
ricochet, présenter des troubles des apprentissages. Une trop grande inhibition
dans la relation aux autres peut aussi considérablement gêner les acquisitions des
savoirs.
Quelles sont les cause de
l'échec scolaire ?
Il est très difficile de déterminer
la causalité en matière d'échec scolaire. Certains invoqueront des causes
génétiques, neurologiques, des causes sociologiques ou des causes
psycho-affectives.
l'échec scolaire est en effet
inégalement réparti selon les classes sociales. On va parler de fatalité
sociologique ou de reproduction de l'échec d'une génération à une autre. S'il
est indéniable que les enfants issus des classes supérieures ont plus de chances
de se retrouver à l'université ou dans les grandes écoles, certains enfants
issus de milieux défavorisés peuvent malgré tout bien réussir à l'école.
un enfant peut se trouver en échec
scolaire à cause d'un environnement affectif peu favorable. C'est ce qu'on
observe quand un événement familial bouleverse la vie de l'enfant : divorce des
parents, décès d'un membre de la famille, naissance d'un nouvel enfant...Mais
dans ce domaine, il n'existe pas non plus de fatalité. Certains enfants dont
les parents ont divorcé ou qui ont une nouvelle petite soeur ou un nouveau
petit frère ne voient pas, pour autant, leurs résultats scolaires baisser.
L'échec scolaire est très
certainement soumis à de multiples facteurs. Plutôt que de chercher une
causalité linéaire : tel facteur provoquant l'échec scolaire, on peut supposer
que ce sont une multitude de facteurs qui interagissent les uns avec les autres
lorsque l'enfant est en difficulté à l'école.
Pour apporter de l'aide, il vaut
mieux essayer de comprendre le problème en fonction de l'histoire personnelle
de l'enfant qui est toujours une histoire singulière, c'est-à -dire qu'elle ne
ressemble à aucune autre.
Les enseignants, les
parents,désireux d'aider l'enfant à dépasser sa difficulté qui l'empêche de
réussir normalement à l'école devront s'interroger en fonction de l'histoire de
vie de l'enfant, de sa façon de réagir face à cette difficulté. Il faut donc
avant tout être à l'écoute de l'enfant, lui demander ce qu'il pense de son
échec, lui expliquer les différents moyens qui pourraient être mis en oeuvre
pour l'aider.
Solutions ?
Tout d'abord, il faut essayer
d'agir dès que la difficulté apparaît car il faut être conscient que les choses
s'arrangent rarement d'elles mêmes.
La première démarche est de
demander un rendez-vous avec l'enseignant. L'enfant doit pouvoir assister à
tout ou partie de ce rendez-vous. Il verra ainsi que ses parents et ses
enseignants se mobilisent autour de son problème et qu'il ne va pas rester seul
devant ses difficultés. Cela va l'aider à reprendre confiance en lui, c'est un
facteur très important qui sera un atout majeur pour résoudre son problème.
Il faut essayer de réfléchir à
plusieurs à cet échec, rapprocher les points de vue des enseignants, des
parents , ainsi que celui des enseignants spécialisés qui sont à l'école pour
apporter de l'aide, ou faire appel, quand c'est nécessaire à une aide
extérieure à l'école.
Conclusion
Lorsque l'aide apportée correspond
à la problématique des l'enfant, les progrès apparaîtront si le suivi proposé à
l'enfant est régulier et si les parents ont confiance dans le spécialiste qui
est chargé de cette aide.
En effet, chez l'enfant, la situation peut évoluer dans le bon sens, car
les difficultés ne sont pas figées. C'est ce qui peut encourager les parents et
les enfants à entreprendre une démarche quand il y a un problème quelconque. Ce
qui est important, c'est de ne pas laisser l'enfant seul devant sa difficulté.
Pour autant, il serait vain de rechercher des responsabilités des uns ou des
autres. Il vaut mieux regarder le problème en face et essayer de le résoudre.
C'est l'attitude la plus positive qui permet, le plus souvent, une bonne évolut