Candide de Voltaire résumé
Biographie :
François
Marie Arouet, dit Voltaire est né le 21 novembre 1694, à Paris, dans une
famille aisé (son père est notaire). Il étudie chez les jésuites au lycée Louis
le grand où il y fait
des études brillantes. Il gardera toujours en mémoire ses professeurs. Il se
tourne ensuite vers la poésie mais son insolence le conduit dés 1717 à la
Bastille. Ensuite il écrit Œdipe, une tragédie. Un voyage en
Angleterre lui inspire ses Lettres philiosophiques. A la cours
de Frederique II de Prusse, il écrit ses contes philosophiques : Zadig,
Microméga. De plus en plus pessimiste, il écrit Candide et le Traité
de la tolérance. Jusqu'à sa mort, le 30 mai 1778, il ne
cessera de se battre pour la tolérance et la liberté.
Commentaire
sur le titre : le titre
complet de l'œuvre est Candide ou de l'optimisme. L'optimisme
désigne « le système de ceux qui prétendent que tout est bien, que le
monde est le meilleur que Dieu ait pu créer » (dictionnaire de Trévoux,
1771). Candide donne lui même sa définition : « C'ets la rage de
soutenir que tout est bien quand on est mal » (Chap. 19, l. 48, p. 104)
Résumé :
Chapitre 1 : Candide vit dans un magnifique château de
Westphalie (à Thunder ten tronch : nom d'ailleurs inventé par Voltaire
pour parodier la rudesse, supposée, de la langue allemande) avec sa cousine
Cunégonde (il est en fait le fils de la sœur du baron). Il y suit les leçons de
Pangloss dont la philosophie est « Tout est bien ». Il la trouve
d'ailleurs très belle mais n'a jamais osé le lui dire. Un soir, après le repas,
il échange un baiser. Le baron les surprend et chasse Candide du château,
Cunégonde s'évanouit.
Chapitre
2 : Candide est enrôlé dans l'armée bulgare. Un jour, il décide de
déserter la caserne et est condamné à nettoyer les baguettes de tous les
militaires puis est ensuite condamné à mort. Le roi bulgare, passant ses
troupes en revue, il est gracié et se fait remettre sur pied.
Ce chapitre sonne comme une réécriture de la Bible, Candide,
comme Adam et Eve, est chassé du paradis terrestre.
Chapitre
3 : Candide participe à une bataille Bulgares/Abares, les morts sont
nombreux. Il marche jusqu'en Hollande où il est mal accueilli par un protestant
et sa femme. Il rencontre Jacques, un anabaptiste qui lui apporte son aide.
Chapitre
4 : Candide rencontre un homme misérable qui s'avère être Pangloss. Il est
atteint de la syphilis, qu'il a attrapé de la suivante de la Baronne. Jacques
soigne Pangloss, ils partent tous les trois pour Lisbonne en bateau.
Chapitre 5 :
Le bateau, à l'entrée du port de Lisbonne est pris dans une affreuse tempête.
Jacques tombe à l'eau en essayant de sauver un marin et meurt. Candide et
Pangloss regagnent le rivage à la ange mais à peine ont-il posé leur pied à
terre que le sol se met à trembler (grand tremblement de terre de Lisbonne le 1er novembre 1755, entre 25000 et 30000
morts). Les deux amis sont aidés par des locaux, ils en profitent pour aider à
leur tour la population
Chapitre
6 : A Lisbonne, on organise un auto-da-fé (= acte de foi) contre les
tremblements de terre. Pangloss est pendu pour « avoir parlé » et
Candide fut fessé pour avoir « acquiescé ». ironiquement, un nouveau
tremblement de terre se produit. Une vieille invite Candie à la suivre.
Chapitre
7 : Candide est aidée par cette vieille qui le conduit au bout de
plusieurs jours, dans une vieille maison où il retrouve Cunégonde. Il lui
raconte son voyage et attend son histoire.
Chapitre
8 : Cunégonde raconte son histoire : elle fut violée par un bulgare
(qui lui a d'ailleurs entaillé la jambe). Elle fut ensuite recueillie par
un capitaine bulgare qui la vendit à un juif. Le « couple »
appartient maintenant à un prêtre séculier (=un inquisiteur). C'est d'ailleurs
lui qui a organisé l'auto-da-fé. Elle demande à la vieille de s'occuper de
Candide.
Chapitre
9 : Le juif à qui appartient Cunégonde arrive et sort un poignard pour
tuer Candide. Celui-ci est rapide, il sort une épée et le transperce.
L'inquisiteur arrive et voit le mort, Candide le tue d'un coup d'épée.
Cunégonde, la vieille et Candide s'enfuient pour Cadix, au sud de l'Espagne.
Chapitre
10 : Dans une auberge, les trois fuyards se sont fait dérobés leur argent,
ils vendent un cheval pour pouvoir continuer leur route. Candide devient
capitaine (il a 100 hommes sous ses ordres) à bord d'un bateau allant au
Paraguay. Candide se rend compte que le monde dans lequel ils vivent n'est pas
aussi bien que ce que lui avait dit Pangloss ( « Nous allons dans un autre
univers, disait Candide ; c'est dans celui-là sans doute que tout est
bien. » (l. 36-37 p. 64).
Chapitre
11 : La vieille raconte son histoire. Quand elle était jeune, elle avait
une beauté exceptionnelle. Jusqu'à ses 14 ans, elle vécut dans un magnifique
château en Italie puis fut fiancée à un beau prince. Celui-ci meurt avant
qu'elle n'ait pu s'offrir à lui. Elle embarque sur un bateau avec sa
mère, celui-ci se fait attaqué par des corsaires. Ils les conduisent au Maroc
où toutes les femmes sont tuées, sauf elle.
Chapitre
12 : De là, elle fuit recueillie par un homme qui la vend. Elle est
revendue plusieurs fois et arrivent finalement au bord de la mer noir où l'on
pratique l'anthropophagie. Elle se trouve dans un palais en état de siège, on
lui mange les fesses. Elle atterrie chez Don Issacare, le juif à qui appartenait
Cunégonde.
Chapitre
13 : Cunégonde, Candide et la vieille arrivent à Buenos Aires où ils
apprennent qu'on les suit depuis le Portugal et que Candide risque d'être brûlé
pour avoir tué un inquisiteur. Mais un problème se pose à lui « Mais,
comment se séparer de Cunégonde et où se réfugier ? ».(l. 73-74, p.
78).
Chapitre
14 : Cacambo, le valet de Candide, et lui partent pour le Paraguay où ils
demandent le commandant. Il les invite à manger, il s'agit en fait du frère de
Cunégonde.
Chapitre
15 : Candide retrouve son cousin mais quand il lui annonce qu'il veut
épouser Cunégonde, celui-ci le frappe par le plat de son épée au visage.
Candide le transperce de son épée et s'enfuit avec les habits du révérend père,
mort.
Chapitre
16 : Les deux hommes sont dans la foret et entendent les cris de deux
femmes, poursuivis par des singes. Candide tue les deux animaux, et se
rend compte avec effroi qu'il s'agissait des amants des deux femmes. Au matin,
ils se réveillent, ligotés, prêts à être rôtis ou bouillis car ils sont
jésuites. Cunégonde leur explique que Candide a tué un jésuite, les Oreillons
vont vérifier et les libèrent.
Chapitre
17 : Les deux hommes décident de se diriger vers Cayenne. Au bout d'un
mois, ils trouvent une barque. Ils arrivent dans un pays où les enfants jouent
avec des pépites d'or. Ils sont reçus gratuitement à un festin. On les mène au
plais de « Sa majesté » qui les accueille à bras ouverts et leur
raconte que, dans ce pays, surnommé Eldorado par les espagnols, il n'y a pas de
prêtres ou de moines. Il n'y a pas non plus de palais de justice, car il n'y a
jamais de plainte, ni de Parlement.
Chapitre
18 : On leur raconte que, dans ce pays, surnommé Eldorado (pays d'
Amérique du sud que les espagnols imaginaient regorgeant d'or) par les
espagnols, il n'y a pas de prêtres ou de moines. Il n'y a pas non plus de
palais de justice, car il n'y a jamais de plainte. Le Parlement est aussi
inexistant. Les habitants ne comprennent pas pourquoi les européens accordent
tant d'importance à « cette boue jaune ». Candide lui annonce qu'ils
veulent partir pour retrouver Cunégonde. Comme le pays est entouré de
montagnes, il est très difficile de quitter le pays. Sa majesté leur fait
construire une machine capable de les hisser en haut des montagnes. On leur
offre des « moutons rouges » (des lamas) et leur roi leur dit de
prendre autant d'or qu'ils veulent. Ils repartent, chargés d'or, pour la
Cayenne.
Il s'agit évidemment ici d'une utopie, c'est à dire la
description d'un pays imaginaire, qui repose sur un idéal de paix et de
justice. Voltaire exprime donc clairement son opinion : l' Europe repose
sur des valeurs insignifiantes, notamment sur l'argent, tel qu'en
témoigne la phrase de sa majesté : « nous avons été jusqu'à
présent à l'abri des rapacités des nations de l' Europe » . dans leur
religion, il n'y a d'ailleurs ni prêtres, ni moines, façon de faire
particulièrement attaché à Voltaire (voir le texte « Prière à Dieu »,
extrait du Traité de la tolérance). En effet, il était anticlérical mais déiste (il
croyait en Dieu mais refusait les rites et les dogmes attachés à la religion,
qui, selon Voltaire, divisait les hommes).
Chapitre
19 : Après des jours et des jours de voyage et la mort de plusieurs lamas,
ils arrivent au Surinam où il rencontre un esclave noir à qui il manque un bras
et une jambe. Il leur déclare « C'est à ce prix que vous mangez du
sucre en Europe » (intervention de Voltaire contre l'esclavage). Candide
renonce à l'optimiste de Pangloss. Candide raconte son histoire au capitaine
d'un bateau allant à Buenos Aires, il apprend que Cunégonde est la favorite de
Monseigneur. Le capitaine refuse d'emmener Candide. Celui-ci envoie
Cacambo à sa place (pour aller chercher Cunégonde) et lui donne rendez-vous à
Venise quand il aura récupéré sa bien aimé. Un capitaine de bateau sans
scrupules lui vole son argent, il embarque sur un bateau pour Bordeaux. Il se
trouve un compagnon qui eut bien des malheurs dans sa vie.
Chapitre
20 : En met, les deux amis assistent à une bataille entre Espagnol et
Hollandais. Les hollandais sont submergés, il s'agissait du volaur de Candide.
Chapitre
21 : Discussion Candide/Martin. Bordeaux est en vue.
Chapitre
23 : les deux amis décident de visiter Paris. Candide est malade dans une
auberge. Ils rencontrent un abbé qui les emmène au théâtre où Candide voit une
actrice qui ressemble à Cunégonde. Candide, Martin et l'abbé vont jouer aux
cartes chez une parisienne.
Chapitre
24 : Candide et Martin croisent Paquette (en compagnie de frère Giroflée),
ex-suivante de la baronne au château, elle est devenue prostituée.
Candide lui donne de l'argent. Cunégonde n'est toujours pas là. Candide
apprend qu'un noble vénitien n'a jamais eu de malheurs, il décide d'aller le
voir.
Chapitre
25 : Les deux amis vont voir Procuranté, le noble vénitien, qui vit dans
une magnifique demeure. Il s'avère être blasé de tout (art, musique,
littérature qui est , pour lui, ennuyeuse et inutile).
Chapitre
26 : Les deux amis mangent avec six inconnus qu s'avèrent être six rois
déchus. Cacambo arrive et apprend à Candide que Cunégonde est à Constantinople
et qu'ils sont tout les deux des esclaves.
Chapitre
27 : Candide apprend que Cunégonde est d'une laideur incroyable. Sur la
galère appartenant au maître de Cacambo, Candide retrouve Pangloss et le baron,
frère de Cunégonde. Candide les rachète.
Chapitre
28 : Le baron raconte son histoire : après que Candide l'eut
transpercé, on le soigne. Une fois sur pied, il se baigne dans une rivière, nu
en compagnie d'un musulman. Il est condamné aux galères.
Après
avoir été pendu, Pangloss est racheté par un médecin qui commence à le
disséquer, Pangloss hurle de douleur, on le soigne. Il eut ensuite la curiosité
de rentrer dans une mosquée. Il ramasse une petit bouquet qu'un jeune fille a
fait tomber. Sans comprendre, il est condamné aux galères.
Chapitre
29 : Candide retrouve Cunégonde qui est devenue fort laide. Candide la
rachète et propose de se marier avec elle. Son frère refuse, Candide lui
rétorque que c'est plutôt lui qui est à plaindre : il vient de l'acheter
et accepte de se marier alors qu'elle est laide. Le frère répond qu'il n'y aura
pas de mariage de son vivant.
Chapitre
30 = conclusion : Candide ne veut plus épouser Cunégonde, qui est
devenue insupportable mais le fait tout de même, par honneur. Candide rencontre
Paquette et frère Giroflée qui ne sont pas heureux et qui ont dépensé tout
l'argent qu'il leur a donné. Il rencontre un Turc, heureux, qui cultive son
jardin avec ses trois enfants.. Candide décide de faire comme lui : il
s'occupe d'un petit jardin et se replie sur lui-même. Il se rend compte que
s'il n'avait pas voyagé et rencontré tant de gens, il ne vivrait pas aussi
simplement aujourd'hui.
Les
personnages :
Candide : personnage principal de Candide, fils de la
sœur de monsieur le baron Thunder-ten-tronckh et d'un paysans.
Le baron
de Thunder-ten-tronckh : le baron du château
Baronne
Thunder-ten-tronckh : sa femme, très considérée pour les « trois cent
cinquante livres » qu'elle pèse.
Cunégonde :
fille du baron Thunder-ten-tronckh, cousine et amoureuse de Candide.
Pangloss :
professeur de métaphysique, précepteur de Candide et de Cunégonde.
Paquette :
femme de chambre de la baronne Thunder-ten-tronckh.
Cacambo :
valet de Candide.
Martin :
compagnon manichéen de voyage de Candide.
La
vieille : bienfaitrice de Cunégonde.
Vanderdendur :
négociant escroc.
La
morale :
Ce
conte fait ressortir la nécessité de voyager, de découvrir d'autres cultures,
et s'ouvrir aux autres pour se forger soi même :
« ..
vous voyez comment en usent les personnes qui n'ont pas reçu une certaine
éducation » (chap. 16, l. 52, p. 86)
« Il
est certain qu'il faut voyager » (chap. 18, l. 71, p. 96)
Voltaire
veut aussi montrer l'absurdité de notre monde. Candide, au début très
optimiste, découvre que le monde n'est pas aussi bien qu'il le pensait. En
effet, dans aucuns pays, sauf l' Eldorado (qui précisément n'existe pas), le
héros ne trouve le bonheur. Il y trouve la violence (épisode des Bulgares, des
pirates…), des catastrophes (tremblement de terre de Lisbonne), la maladie (la
Syphilis de Pangloss) et l'absurdité (Pangloss est condamné aux galères après
avoir ramassé le bouquet d'une jeune fille dans une mosquée).
Le rêve,
l'utopie sont aussi présents dans ce conte. En effet, outre l'épisode dans
l' Eldorado, les personnages que l'on croyait mort réapparaissent les uns
après les autres (Cunégonde, Pangloss, le baron).