L'environnement



L'environnement
L'environnement recouvre l'ensemble des éléments (biotiques ou abiotiques) qui entourent une espèce et qui lui permettent de vivre. Notre environnement, c'est notre support de vie et toutes ses composantes : l'air, l'eau, l'atmosphère, les roches, les végétaux, les animaux...
Or, notre environnement, élément clé de notre survie est dangereusement affecté par nos activités.
L'environnement est défini comme « l'ensemble des éléments (biotiques ou abiotiques) qui entourent un individu ou une espèce et dont certains contribuent directement à subvenir à ses besoins »1, ou encore comme « l'ensemble des conditions naturelles (physiques, chimiques, biologiques) et culturelles (sociologiques) susceptibles d’agir sur les organismes vivants et les activités humaines »2.
La notion d'environnement naturel, souvent désignée par le seul mot « environnement », a beaucoup évolué au cours des derniers siècles et tout particulièrement des dernières décennies. L'environnement est aujourd'hui compris comme l'ensemble des composants naturels de la planète Terre, comme l'air, l'eau, l'atmosphère, les roches, les végétaux, les animaux, et l'ensemble des phénomènes et interactions qui s'y déploient, c'est-à-dire tout ce qui entoure l'Homme et ses activités - bien que cette position centrale de l'Homme soit précisément un objet de controverse dans le champ de l'écologie.
Au XXIe siècle, la protection de l'environnement est devenue un enjeu majeur, en même temps que s'imposait l'idée de sa dégradation à la fois globale et locale, à cause des activités humaines polluantes. La préservation de l'environnement est un des trois piliers du développement durable
 Si l'environnement n'est pas restauré dans un très bref délai, il n'y aura pas de nouvelle civilisation. Il n'y aura plus de planète. Il ne nous reste plus guère que vingt ou trente ans pour restaurer sa santé », écrit Benjamin Creme, qui transmet l'enseignement des Maîtres. Ces derniers affirment d'ailleurs que la majorité des décès est due à la pollution. En France, par exemple, le nombre de décès provoqués par le cancer a doublé depuis la Seconde Guerre mondiale. En 2004, on dépassait déjà les 150 000 cas, dont 30 000 attribués au tabac et plus de 100 000 à la dégradation de l'environnement.
Les pollutions d’origine humaine, dites aussi anthropiques, ont de nombreuses formes : locale, ponctuelle, accidentelle, diffuse, chronique, génétique, volontaire, involontaire, etc.

Au niveau législatif, dans la plupart des pays, le mot pollution qualifie la contamination d’un milieu par un agent polluant au delà d’une norme, d’un seuil, d’une loi, ou d’une hypothèse.
Il peut s’agir de la présence d’un élément, de chaleur ou rayonnement dans un milieu ou dans un contexte où il est normalement absent à l’état naturel.
La pollution diffuse est une pollution avec des sources multiples (pots d’échappement, épandage de pesticides..)
La pollution chronique est une pollution avec des émissions répétées de polluant, ou parfois lorsque le polluant est très rémanent.
La pollution du sol peut être d’origine industrielle, suite à la présence d’une industrie polluante ne prenant pas toutes les précautions nécessaires pour éviter les fuites, avec l’utilisation massive d’engrais ou d’insecticides qui s’infiltrent dans les sols.
Ces pollutions agricoles peuvent avoir plusieurs impacts sur la santé, en touchant des nappes phréatiques d’une part et en contaminant par bioaccumulation les cultures poussant sur ces sols d’autre part.
La pollution de l’eau peut avoir diverses origines parmi les exploitations agricoles industrielles, l’industrie et les eaux usées.
Les conséquences de la pollution sur l’environnement :
Elles se traduisent par l’effet de serre, les pluies acides, la modification de la couche d’ozone.
Des organismes de surveillance de pollution se sont mis en place. Grâce aux mesures effectuées, ils préviennent les décideurs et les industriels.
Les conséquences de la pollution sur la santé :
La pollution de l’eau peut avoir des conséquences sur la santé de l’homme.
La France et la plupart des pays développés ont établi des lois et des normes à ce sujet.
Ce n’est pas le cas partout : les maladies provenant de l’eau polluée tuent encore aujourd’hui des millions de personnes chaque année dans les pays pauvres.
Il s’agit de maladies provoquées par le fait de boire cette eau polluée et des maladies dues à un simple contact de la peau avec cette eau.
La pollution de l’air ou pollution atmosphérique peut être la cause de décès précoces.
Les effets chroniques de la pollution sur la santé sont deux à trois fois plus élevés que ceux estimés.
(Source : Michael Jerrett, professeur associé de médecine préventive à la Keck School of Medicine de l’Université de Californie du Sud.)

L’ENFANT ET L’EDUCATION EN ISLAM




      Introduction
L'éducation est un aspect important dans notre religion, pour ne pas dire le plus important ; elle est le fondement, la base même sur laquelle notre communauté va se reposer pour se constituer et se reconstituer, par la transmission de nos valeurs et nos principes aux générations à venir.
    Malheureusement, si nous observons autour de nous, nous remarquons qu'il existe des lacunes relationnelles chez bon nombre d'entre nous (le non-respect de l'enfant, la dissimulation des sentiments, le manque de communication, le non-respect à l'égard des parents et des éducateurs en général), faute à l'ignorance, sans doute. C'est pourquoi, en qualité de parents, de frères et de soeurs aînés mais aussi d'éducateurs, instruisons-nous, imprégnons-nous correctement de notre Din ( religion ) et transmettons notre savoir à nos enfants, nos petits frères et soeurs, nos élèves. Faisons en sorte qu'il y ait communication, respect, ouverture entre nous, qu'il y ait une vraie transmission des savoirs, et qu'il y ait aussi du respect, et de la gratitude envers nos aînés, qui sont nos parents, nos éducateurs, ce sera là un signe d'un établissement de bonnes relations éducationnelles dans notre Oumma.


I- Définition de l'éducation vu par l'islam

 1) Définition de la tarbiya ou l'éducation
Louis Gardet définit l'éducation ainsi : « La « tarbiya », « l'éducation » évoque le sens général de « cultiver », « faire croître », si bien que ce terme appliqué au règne animal, signifie également « élevage » tarbiyat el hayawan. Quand il désigne l'éducation humaine, il a 2 synonymes approchés : Ta'adib, éduquer sans doute, mais en corrigeant, en disciplinant, et surtout tahdib, éduquer, former, avec une idée première d'émonder ou de polir »
Nous retrouvons une définition un peu plus précise et complémentaire à la première chez  Hassan Amdouni, impliquant au premier abord la notion de faire grandir en « alimentant l'enfant d'eau et de nourriture jusqu'à ce que son corps se soit développé », en second lieu, il élargit la définition avec l'expression "nourrit la raison, les sentiments de l'âme dans le but de parfaire et de perfectionner la personnalité." Et l'auteur de conclure que "l'islam prône une éducation homogène de toutes les entités de l'Homme : son corps, sa raison, son esprit, ses instincts et ses sentiments, en combinant harmonieusement les nécessités de la vie d'ici-bas avec les aspirations à la Vraie Vie de L'Au-delà"
En effet, ce qu'il ne faut pas perdre de vue, c'est l'inculcation de la notion de bien et de mal relative à la notion du jugement dernier. Très jeune, l'enfant comprend qu'il y aura la vie après la mort et qu'il y aura rétribution ou châtiments selon les actes commis dans la dunyia, la vie d'ici-bas. Une fois responsable, l'adolescent saura agir en connaissance de cause ; selon un hadith, « l'homme doit agir comme s'il allait vivre éternellement, mais aussi comme s'il allait mourir le lendemain. Son action la plus banale doit comporter cette association » [ cité par Ben Hadj Salah Rachid ]

 2) L'importance d'une éducation religieuse dès le bas âge
De façon globale, dans la pensée islamique, l'éducation est fortement marquée par une empreinte religieuse. Cette éducation consiste essentiellement à transmettre à l'enfant, dès son plus jeune âge, deux valeurs fondamentales : la foi et la connaissance que comporte la révélation coranique. « La vérité religieuse et la vérité morale, sont indissociablement liées, et il ne serait y avoir d'éducation valable sans une formation de ce genre » [ cité par Dominique Sourdel ]
A la lecture de différents pédagogues arabo-musulmans, ce qui domine lorsqu'ils évoquent le thème de l'éducation, c'est l'idée de modelage de l'âme, qui doit être effectué dès la plus tendre enfance.
C'est ainsi que El Ghazali philosophe arabe du 12ème siècle, affirme que « l'enfant est un dépôt confié aux parents, son âme pure est une substance précieuse, innocente, dépouillée de toute inscription ou image. Elle reçoit tout ce qu'on y grave, elle s'incline là où on l'incline » [ cité par Gardet ]
Ibn Khaldun va dans le même sens en affirmant qu'apprendre pendant le jeune âge, c'est comme graver sur du marbre.  En effet, rien ne s'enracine plus fortement dans l'esprit que ce qu'on a appris dans son enfance : tout le reste se construira là-dessus.»
 Pour Iwan El Safa, l'inculcation des valeurs religieuses (impliquant les valeurs sociales et morales) dès la première enfance revient en quelque sorte à modeler l'âme, nafs, « en considérant que l'âme et ses facultés de pensées, afkar al nufus, avant que l'on y inculque une connaissance quelle qu'elle soit, est semblable à une page vierge. Si on y inscrit le vrai, el hak, l'âme en sera remplie, et il n'y aura plus de place pour le faux, el batl, qui sera rejeté systématiquement par elle. Ainsi, ce qui a été inculqué, refusera toute idée contraire » [ cité par Ben Hadj Salah Rachid ]

II-Quelques principes formels d'éducation selon la Sunna et le Coran

        Au temps de l'Arabie de la jahiliya ou de l'ignorance, c'est à dire avant l'avènement de l'islam, le peuple Arabe était un peuple rude et inculte, «quant à la vie morale, elle était pratiquement inconnue (...) les hommes s'abandonnaient sans retenue à leurs penchants » [ Cité par D. Sourdel ], si bien que l'une des préoccupations premières du Prophète Mohamed était de réformer la société dans laquelle il vivait au moyen de l'éducation. D'ailleurs, il ne cessait de dire qu'Allah l'avait envoyé comme un mu'allim ou enseignant.
Le Coran conforte cette idée en affirmant dans la sourate la vache : { Notre Seigneur ! Envoie leur un prophète pris parmi eux : il leur récitera Tes Versets, il leur enseignera le Livre de la Sagesse } [ Sourate 2 - Verset 129 ]
 Le tout est de savoir comment le Prophète Mohameds'y prenait-il pour éduquer ces Arabes, cela afin d'emprunter ses principes et de les appliquer, dans la mesure du possible, à l'enfant.  D'autre part, pour tirer de la lecture du Coran des principes d'éducation, il faut continuellement interpréter, extrapoler pour les appliquer distinctement à l'éducation de l'enfant. C'est donc de cette extrapolation, que nous allons tenter d'établir des principes d'éducation selon la pensée islamique.
 Principe de l'éducation progressive ou par étapes
       Au moment de la révélation, la méthode principale du Coran pour éduquer les Arabes était d'utiliser la méthode progressive. Le Coran ayant été révélé par fragments, les interdictions sont établies par étapes, afin de ne pas s'opposer aux plus récalcitrants, donc il fallait préparer les esprits. Dans La Morale du Coran, Draz  expose cette analyse : « Cette haute sagesse législative, les infidèles du temps du Prophète ne l'avaient pas bien comprise.
{ C'est pourquoi le Coran ne lui-a-t-il (Mohammed) pas été envoyé d'un seul corps }
[ Sourate 25 - Verset 32 ].
Le même verset qui rapporte cette objection poursuit en y apportant la réponse :
{ Nous (sous-entendu Allah) faisons ainsi, pour fortifier ton coeur }
[ Sourate 25 - Verset 32 ].
Et dans un autre passage, nous lisons une seconde explication :
{  afin que tu l'enseignes aux hommes par étapes lentes et progressives }
[ Sourate 17 - Verset 106]
De la même manière que les interdictions ont été imposées par étapes, les obligations ont été inculquées dans le temps. Et ceci comme exemple, le Prophète lui-même recommandait d'enseigner la prière  à l'enfant dès l'âge de sept ans, bien que la prière ne fût obligatoire qu'à partir de la puberté. Il a permis en l'occurrence, de "taper" l'enfant, à partir de dix ans, si la persuasion n'obtenait pas un résultat satisfaisant.
 Principe d'un enseignement selon les capacités intellectuelles et physiques des "apprenants".
       Enseigner la science religieuse ou non, à un peuple aussi hétéroclite qu'était le peuple Arabe, nécessitait sans aucun doute de l'agilité et le la perspicacité, car il y avait des gens de tout âge, de toutes conditions sociale, intellectuelle, et physique, il fallait donc considérer tous ces paramètres pour rendre un enseignement adapté à chacun. Voici par exemple un hadith traduisant cette esprit :
Abou-Mas'oud El Ansari a dit : « Un homme s'écria : « O Envoyé d'Allah, je puis à peine achever la prière, tant un tel nous la fait durer longtemps». Jamais dans un prône je n'ai vu le Prophèteentrer dans une colère plus violente que ce jour-là : « O gens, s'écria-t-il, vous arriverez à faire déserter la prière. Que celui qui dirige les fidèles dans la prière, la leur rende légère, car il y a parmi eux des malades, des gens affaiblis et d'autres qui on des occupations ». [ Rapporté par Boukhari ]
Remarquons la méthode employé par le Prophète Mohammed quant aux remontrances ; bien qu'il connaissait l'identité du fautif, il ne l'a pas nommé pour ne pas l'humilier publiquement. L'autre souci du Prophète était de rendre accessible son enseignement. Et pour ce faire, il l'exposait le plus simplement possible, pour que le plus grand nombre de gens puisse en bénéficier. C'est dans ce sens qu'il a dit : « Calmez, n'effarouchez pas, simplifiez, ne compliquez pas » [ Rapporté par El Shaykhani ]
D'après Anas le Prophète a dit  «  Rendez la voie facile et non difficile. Annoncez des choses agréables et n'effrayez pas votre auditoire » [Rapporté par Boukhari ]
  Principe de non contrainte
       Un des principes fondamentaux qui ont régi la relation entre celui qui sait et celui qui ne sait pas (en matière religieuse), c'est bien l'éducation sans violence, sans contrainte, car on ne peut s'approprier la conscience de l'autre, on ne peut s'approprier sa pensée (bâtie ou non). La méthode prônée par l'islam via la Sunna et le Coran, est bien la non contrainte c'est ainsi qu'il est dit  dans le Coran, et répété à plusieurs reprises :
{ Nulle contrainte ne doit avoir lieu en matière de foi } [ Sourate 2 - Verset 256 ]
Appliquons cela à l'enfant, il va sans dire que l'adulte ayant à sa charge l'éducation d'un enfant, peut se heurter à un refus exprimé par ce dernier, mais il ne peut en aucun cas lui imposer sa volonté par la violence (colère, coups physiques.), l'enfant n'en comprendrait pas plus le bien fondé de l'enseignement. Par conséquent, le seul moyen, à défaut d'être brutal, est d'une part l'éducation progressive, et d'autre part la douceur.
 Principe de douceur et de patience
{ O Prophète ! c'est par la grâce d'Allah que tu es doux et débonnaire.Si tu étais violent et d'un cour endurci, ils se seraient détachés de toi. Sois donc indulgent pour eux, sollicite la clémence d'Allah en leur faveur, et consulte-les dans les affaires } [ Sourate 3 - Verset 159 ]
Cet extrait du Coran souligne en quelques sorte, les qualités élémentaires du bon éducateur ; la non-violence d'un côté (qu'elle soit physique ou psychologique), et la douceur de l'autre, et j'ajouterai la patience, car la patience permet un enseignement plus approfondi et plus suivi, car plus agréable pour l'une et l'autre des deux parties. Nous pouvons lire également dans le Coran que :
{ Les serviteurs du Miséricordieux sont ceux qui marchent (se comportent) avec modestie et douceur sur terre }
[ Sourate 25 - Verset 33 ]
Seydou Cissé affirme que l'on exige (en islam) du professeur ces qualités : « être patient avec ses élèves, avoir la maîtrise de soi, réprimer sa colère. Dans la philosophie de l'éducation musulmane est véhiculée cette idée : apprendre, c'est être patient. On n'apprend rien dans la précipitation ; apprendre, c'est suspendre pour un temps son jugement ».
Le Coran va dans ce sens puisqu'il évoque aussi la maîtrise de soi, la contenance de la colère, et condamne fortement l'élévation de la voix. Voici ce qu'il en est :
{ Allah n'aime pas qu'on élève la voix en propos injurieux. Il ne le tolère que si l'on est victime d'une injustice }
[ Sourate 4 - Versets 148-149 ]
{ (O Prophète), recommande à mes serviteurs d'employer les paroles les plus douces ; autrement, Satan sèmerait la discorde parmi eux. Satan est pour l'homme un ennemi déclaré } [ Sourate 17 - Verset 53 ]
{ Cherche à modérer ton pas et à baisser un peu ta voix, rien n'est plus désagréable que le braiement de l'âne }
[ Sourate 31 - Verset 19 ]
Pour conclure ce point, nous rapporterons une parole prophétique :
« La douceur, c'est la délicatesse, c'est l'abord facile, c'est la négation de la violence » « Toutes les fois qu'une chose est faite avec douceur, elle n'en est que plus belle »  [ Rapporté par Ahmad, d'après Ibn Umar ]
 Principe de répétition
       Là encore, soucieux de se faire comprendre, le prophète Mohammed avait pour habitude d'utiliser la répétition en toutes occasions, principalement dans son prêche. D'autre part, chaque fois qu'il donnait un enseignement, il n'hésitait pas à formuler cette même question : « ai-je atteint le but (de me faire comprendre) ? Voici le hadith évoquant ce principe :  D'après Anas : Chaque fois que le Prophèteprononçait des paroles, il les répétait 3 fois afin qu'on le comprît (mieux). Quand il se rendait chez quelqu'un et qu'il voulait le saluer, il le saluait 3 fois. »  [ Rapporté par El Bukhari ]
 Principe d'émulation
       Dans le Coran, Allah invite les croyants à « rivaliser pour le meilleur », tout en faisant de leur mieux, ceci pour une amélioration constante de la société dans tous les domaines, que ce soit dans le domaine social, économique, ou moral, chacun devra pourvoir faire mieux que son frère, dans la limite de ses possibilités : { Chacun a sa direction préférée vers laquelle il se dirige, quant à vous, rivalisez pour le meilleur } [ Sourate 2 - Verset 148 ]
A une échelle plus réduite, à l'école ou au sein de la famille, l'émulation est aussi de rigueur, car d'après la pensée islamique, elle ne peut engendrer qu'un intérêt vif, pour l'objet de l'étude, par exemple, et un respect plus développé pour les congénères, les parents, ou les éducateurs, en général.
 Principe de communication du savoir
       D'après l'idéologie musulmane, toute connaissance est considérée comme sacrée, c'est à dire émanant directement de l'essence divine : { C'est Allah qui vous instruit, et Il est instruit en toute chose } [ Sourate 2 - Verset 282 ]
Le savoir est considéré par les musulmans comme une richesse incommensurable pour les êtres doués de raison que nous sommes. En allant à la poursuite de la science, l'individu se rapproche de l'univers, donc d'Allah . Par conséquent, faire obstacle à cette connaissance, est considéré comme un mal absolu. A cet égard Mohammed a dit :  « Quiconque cache une science à celui qui la cherche, aura comme punition une bride de feu dans sa bouche le jour du Jugement Dernier »
A titre d'exemple, cela pourrait s'appliquer au professeur éludant les questions de ses élèves, ou donnant délibérément de mauvaises informations, voulant ainsi s'approprier le savoir. Par conséquent, il est de rigueur de diffuser cette science en toute occasion, pour qu'un plus grand nombre de gens s'en imprègnent, et la diffusent à leur tour, ceci pour favoriser la culture musulmane .
 Principe d'équité
       La législation de l'islam est entièrement fondée sur le principe de justice sans les rapports humains, et donc la justice non observée est fortement condamnée sans le Coran et dans les hadiths. A titre d'exemple, voici ce qu'il en est dit : « Allah vous commande de restituer le dépôt à qui il appartient, et quand vous êtes appelés à juger entre les hommes, de le faire avec équité. C'est là une bonne éducation qu'Allah vous donne. Allah est tout ouïe et tout vue »
Tant le concept de justice est important, le Coran n'hésite pas à citer les différents cas de figures dans lesquels pourrait naître l'iniquité entre les hommes. Il est donc demandé au Prophète « d'ordonner aux hommes de considérer la justice comme fondement de toutes leurs actions et d'observer toujours le droit, en dépit de tout obstacle, même à l'encontre de leurs propres personnes ou de celle de leurs proches, de ne jamais fuir la justice, même quand l'inimitié les oppose à autrui » [Cité par Al-Munadjid].
 Principe de respect
       Ce principe doit être établi dans la relation à l'autre en toute circonstance, et sans retenu ; que ce soit pour celui qui recherche le savoir, et ceci sans distinction du statut de l'individu (pauvre ou riche, enfant ou adulte, noir ou blanc), ou bien pour celui qui détient la science et qui la diffuse (les parents, les imams, les enseignants, les éducateurs en général). C'est ainsi que nous pouvons lire dans le Coran :
{ O Messager, divulgue ce que ton Maître t'a révélé. Ne repousse point celui qui t'interroge,
et répands (la science que tu as reçue par la grâce de ton Maître) } [ Sourate 93 - Versets 10-11 ]
Les versets qui vont suivre, attribuent une grande importance au respect que chaque musulman se doit de démontrer aux hommes de science. Ainsi est condamné le fait de couvrir délibérément la voix de ceux qui prêchent ou qui enseignent :
{ Croyant, ne couvrez jamais de votre voix celle du Prophète (...) } [ Sourate 49 - Versets 2-4 ]
Il est recommandé de faire de la place (dans un cercle d'étude par exemple aux nouveaux arrivants [ceux qui veulent apprendre], c'est là une marque de bienvenue et de mise en confiance, il est également recommandé de se lever (devant l'enseignant), marque de profond respect pour celui qui détient la sagesse :
{ Croyants lorsqu'au cours d'une réunion on vous dit : « Faîtes de la place », faîtes-en. Allah vous donnera un espace immense (dans le ciel). Lorsqu'on vous commande de vous lever, levez-vous } [Sourate 58 - Verset 11 ]
Un autre point nous semble important à signaler ; c'est le rejet de la moquerie par le Coran. En effet, un enseignant peut très bien faire ouvertement des railleries intempestives à ses élèves ou à un élève en particulier, les mettent ainsi dans l'embarras. Voici ce qu'on peut y lire sourate 49, verset 11 :
{ Croyants, que les hommes ne se moquent point les uns des autres : il se peut que ceux qui font l'objet de vos railleries soient mieux que leurs calomniateurs (...) } [ Sourate 49 - Verset 11 ]
 Principe de modération
       Concernant la modération, le Coran et la Sunna la recommandent à maintes occasions, car elle est le fondement absolu d'une pratique et d'une croyance en accord avec l'individu. Le Prophète lui-même a déclaré à son peuple «vous êtes la communauté du juste milieu » leur bannissant ainsi tout excès dans leurs actions.
Par rapport à la modération dans l'éducation qu'elle soit religieuse ou non, puisque l'islam ne fait pas la différence, voici l'opinion du Prophète : « rendez la religion facile, ne la rendez pas difficile et n'en effrayez personne ». En d'autres termes, pour celui qui détient la science (religieuse), il devra l'enseigner en s'armant de patience, d'indulgence, de perspicacité ; il devra user de divers moyens afin de la faire comprendre selon la capacité intellectuelle de son interlocuteur, en somme, il ne devra pas exiger l'impossible de l'autre pour ne pas le décourager.
 Principe de conformité des actes à la parole
       Ce principe est primordial dans l'établissement d'une relation éducative entre le savant et le non savant, entre l'adulte et l'enfant, car il renvoie à une idée d'une éducation basée sur le visuel, sur l'exemple donné. En effet, d'après la conception islamique l'action prédomine sur la parole, dans la mesure où elle est du domaine du réel. C'est pourquoi une science sans pratique est tout à fait condamnable. Al Ghazali     va tout à fait dans ce sens en disant que  " le professeur doit appliquer son savoir, et ses actions ne doivent pas démentir ses paroles."
 Principe du bon exemple
       Notons que Mohammed, hormis sa mission de Messager et de Prophète d'Allah, avait pour objectif de donner l'exemple aux hommes qui voulaient le suivre, mais il représente aussi pour le enfants le parfait modèle de par ses qualités, ses actions, ses paroles. Par conséquent, lorsque l'on éduque les enfants selon l'islam, la référence au Prophèteest constante.
{ Vous avez dans la personne du Prophète un bel exemple,
pour qui espère en Allah et croit au jour du Jugement Dernier. }
[ Sourate 33 - Verset 21 ]
Il incombe également aux parents d'être des exemples pour leurs enfants, car ils sont considérés comme étant les délégués du Prophète sur terre. Ils ont le devoir de revêtir cette lourde responsabilité en étant des modèles pour leurs enfants.
Principe de discipline
       Dans un prolongement de l'idée précédente, il y a obligation pour les croyants d'obéir à Allah , à l'Envoyé, et à tous ceux qui détiennent l'autorité, qu'elle soit permanente ou temporaire. Le Coran indique ceci :
 { Croyants, obéissez à Allah, Obéissez au Prophète et à tous ceux d'entre vous qui exercent l'autorité }
[ Sourate 4 - Verset 59 ]
La désobéissance de cette règle là implique, bien évidemment des sanctions ; il y a tout d'abord des sanctions physiques imposées directement par ceux qui détiennent l'autorité, ensuite il y a la sanction divine qui est inculquée dès le plus jeune âge, et qui a une action plus forte que la première sanction, bien que non immédiate, puisque la punition sera effective dans l'autre monde (akhira). Cependant, il existe un hadith qui promet aux enfants théologiquement responsables et désobéissants, c'est à dire qui commettent des péchés capitaux, une punition dans ce bas-monde (voir troisième partie).
Conclusion
       Quels sont les principes relationnels prônés par la conception arabo-islamique pour éduquer autant les adultes que les enfants ? C'est à cette question auquel nous avons tenté d'apporter quelques éléments de réponses, en puisant notre argumentation des paroles et gestes prophétiques ainsi que des textes saints du Coran.
En définitive, la conclusion que l'on peut tirer est que ces principes d'éducation sont centrées sur l'apprenant, sur celui qui ne sait pas encore, et qui veut apprendre, ou celui qui est en état de faiblesse passagère (dû à son âge, par exemple). De plus, plusieurs paramètres démontrent que la qualité de l'apprentissage dépend de la qualité relationnelle émanant initialement de celui qui détient la science, qui détient l'autorité.


III- Harmonie familiale : source de l’équilibre psychologique de l’enfant

1) Un principe élémentaire : l’entente du couple
     En nous penchant sur les textes saints de la religion musulmane, on remarque l'abondance des hadiths et des versets coraniques régissant les relations dans le couple et incitant donc, à la bonne entente, et à l'harmonie familiale. C'est en effet, de cette harmonie familiale que dépendra l'équilibre psychologique de l'enfant. Ainsi si une incompatibilité profonde se manifestait entre le père et la mère de l'enfant, ce dernier s'en trouverait atteint, et pour cause, il est le témoin direct visuel et affectif des bonnes ou des mauvaises relations qu'entretiennent ses parents. En définitive, il est un devoir des parents musulmans de s'accorder mutuellement, et d'introduire l'affection et la sérénité dans le cercle familial, et il est un droit de l'enfant de ressentir cette paix extérieure et de l'intérioriser. Le Coran se prononce ainsi :{ C'est un des signes divins que de vous avoir donné des compagnes tirées de vous-mêmes, pour que vous éprouviez la paix auprès d'elles, et d'avoir établi entre vous affection et tendresse }  [Sourate 30 - Verset 21 ]
Sous cette même optique, l'islam permet le divorce (après maintes tentatives de réconciliations établies clairement par le Coran), mais déclare à travers le Prophète : " De toutes les choses qu'Il a permises, il n'y en a pas de plus détestée pour Allah que le divorce " Car ceci représente, bien évidemment, un échec pour le couple, et une atteinte psychologique pour les enfants.
      Comment les textes saints ont-ils instauré cette entente ?
Et bien, en définissant les responsabilités de chacun des membres du couple à travers des règles bien précises : et selon la pensée islamique, toutes ces règles sont absolues et immuables, car émanant d'Allah .
Elles ne peuvent en conséquence, ni être remises en question, ni être contestées par l'une ou l'autre partie, chacun devra s'y soumettre en toute bonne foi, pour que règne justement cette harmonie familiale. Voici un échantillon de ces règles selon les textes. Le Prophète a mentionné à chacun ses droits en disant :
" Vous avez des droits sur vos femmes et elles ont les leurs sur vous. Quelques-uns de ces droits sont communs, d'autres sont particuliers à chacun d'eux. "
Parmi ces droits communs, on citera la fidélité, la sincérité, l'amour, la confiance réciproque (...) les civilités usuelles, qui comprennent la sérénité du visage, la douce parole, la bienveillance, le respect.
" L'union conjugale ne fait que consolider et affermir la fraternité basée sur la foi. Chacun des deux époux considère l'autre comme une partie de lui-même " souligne Abou Baker Jaber Al Djazaïri.
 2) Exemplarité et transmissions des repères
     L'harmonie familiale selon la pensée islamique se traduit aussi par une cohérence absolue de la foi à la pratique, des paroles aux actes. Les parents sont, selon un hadith prophétique, les délégués du Prophète auprès de leurs enfants, leur rôle est donc d'être d'abord assidus à leurs pratique religieuse, qui dépasse le cercle spirituel, puisque cette pratique se retrouve également dans la vie temporelle. D'autre part, leurs actes doivent être conformes à leurs paroles, dans le sens où une parole qui ne se prolonge pas en fait réel, n'est pas convaincante, quant bien même elle serait vertueuse, et une parole contredite dans les faits est nullement exemplaire.
C'est de cette manière que l'exemplarité des parents trouve une résonance logique auprès des enfants, qui vont de toute façon intérioriser ces valeurs, et en faire des repères fiables pour évoluer et construire leur identité, et pour faire face à la vie extérieure ou sociale. Les parents modèlent donc le comportement de leurs enfants en même temps qu'ils sont un modèle pour eux.
Il y a donc intégration par l'enfant des valeurs et des pratiques prônées et appliquées par les parents, celui-ci va d'abord naturellement calquer son comportement sur celui de ses parents, c'est la phase de l'imitation. Et c'est précisément à ce stade de développement de l'enfant, que les textes recommandent aux parents d'apporter une attention particulière, car c'est en bas âge que l'enfant a une aptitude particulière à recevoir les bases de la religion, c'est aussi la phase du modelage de l'âme.
     Cependant la construction de l'identité de l'enfant ne va pas se fonder uniquement sur une observation passive du comportement de ses proches, car lui aussi va agir, afin de s'éprouver à travers l'autorité parentale. Amdouni affirme que l'enfant "a de façon innée, le sentiment qu'il y a une différence entre le bien et le mal et, parfois, il tente des expériences, essayant par tel ou tel comportement de voir où se situe la limite entre les deux". C'est pourquoi la présence parentale est primordiale, afin de le guider et de le rassurer."   Si, à ce moment-là, les adultes ne lui sont d'aucun secours et ne lui font pas respecter la frontière entre le comportement permis et celui qui ne l'est pas, l'enfant va devenir angoissé, ne sachant pas où se situent les limites qu'ils présent pourtant"
Ainsi, la foi se vit chez l'enfant d'abord par imitation avant de devenir un choix personnel, mais ce choix personnel doit être orienté de façon habile et intelligible par les parents ; ces derniers vont contribuer à nourrir le jugement de leur enfant par leur attention, leur affection, leur science (d'où l'importance accordée à toutes les formes de savoirs utiles dans la conception islamique) ce qui va nécessairement amener l'enfant sur la voie du respect de lui-même, de ses proches, des prophètes, qui constituent pour lui autant d'exemples, et bien sûr du respect de Dieu .

IV-La discipline dans la relation éducative
       De façon globale, la position qu’adopte la pensée islamique au sujet de l’homme et de ses finalités dans la vie d'ici-bas, justifie l’importance attribuée à une discipline rigoureuse et ferme dans la relation éducative.
 En effet, l’Homme est un être de raison, qui a été crée libre et responsable de ses actes, afin d’agir sur son entourage selon des règles émanant d'Allah .
    
1)       Responsabilisation progressive de l’enfant ou sa préparation à la vie et à la mort
       Responsabiliser l’enfant signifie, sans équivoque, que ce dernier n’est pas considéré initialement comme responsable de ses actes, et ce, jusqu’à ce qu’il atteigne l’âge de la puberté. En effet, selon le Prophète Mohameddans un hadith rapporté par El Boukhari :
 « Trois catégories de personnes sont exemptées de toute responsabilité : l’individu qui est en état de sommeil jusqu’à ce qu’il se réveille ; l’aliéné jusqu’à ce qu’il soit guéri ;l’enfant jusqu’à ce qu’il atteigne l’âge de puberté »
Toutefois, on comprendra bien que cette attribution de cette charge ne va pas s’opérer du jour au lendemain ; il y aura une phase transitoire pendant laquelle l’enfant apprendra progressivement à devenir responsable, à travers une prise de conscience qui sera suscitée quotidiennement dans des situations bien précises, par des impositions, des interdictions ou a contrario, des permissions conditionnelles ou non, provenant des personnes chargées de son éducation. Par conséquent, en tout état de fait, en islam, si la responsabilité des enfants n’est pas prise en compte, ce n’est que pour engager celle des adultes à leur égard, les efforçant à soigner leur éducation à travers une discipline rigoureuse. Sur ce point précis, DRAZ explique que « dès l’âge le plus tendre, le petit homme musulman doit être habitué à se comporter, dans sa conduite personnelle, dans son rapport avec les autres ou avec Allah , à quelque chose près, de la même manière que l’homme ». 

 2)  Quelques principes fondamentaux de discipline
       Pour qu’il y ait un suivi et un respect des valeurs morales et sociales, voire religieuses de leurs enfants, les parents doivent pratiquer une discipline à la fois souple et inflexible, et ceci le plus tôt possible pour ne pas que leurs progénitures se délient de leur culture islamique.
C’est ainsi que nous analyserons ce concept de discipline à travers les différents textes religieux. Toutefois, une remarque est à souligner : quand bien même la fermeté est exigée, l’islam rejette toute forme de contrainte, de sévérité, de méchanceté gratuite à l’égard de l’enfant, visant sans doute à l’humilier, car un acharnement physique ou psychologique sur sa personne provoquerait l’effet contraire escompté, et ne prendrait  aucunement compte du respect qu’il mérite en tant qu’être humain et créature d'Allah .
A travers les récits prophétiques évoquant la discipline, nous avons souligné plusieurs éléments prônés par le Prophète Mohameddont celui de la sanction. L’objectif maintenant est de savoir comment doit-elle être attribuée et sous quelles conditions, ensuite, nous verrons  justement cet aspect de la discipline, pratiquée avec fermeté mais indulgence, nous évoquerons également le principe de renforcement positif, enfin il sera question des remontrances.
 a) Principe de sanction
Dans les milieux éducatifs de l’époque, c’est à dire au temps du Prophète il était d’usage de répéter que « le coup de canne du professeur valait mieux que le baiser des parents » [ Cité par Hamidullah ]. Cet esprit indique bien que les sanctions physiques étaient largement tolérées, toutefois elles ont été scrupuleusement réglementées par le Prophète Mohamedcraignant sans doute, des abus non justifiés commis par les membres de sa communauté. C’est ainsi qu’il prononça ces paroles : « Si l’un d’entre vous doit frapper, qu’il évite le visage »  [ Rapporté par Abou Daoud ]
Par ce hadith, on peu aisément comprendre qu’en matière de châtiment physique, il est hautement recommandé, voire imposé à l’éducateur d’éviter le visage de l’enfant, qui reste une zone sensible pour les coups, aussi légers soient-ils. D’autre part, le fait de recevoir une gifle est souvent ressenti comme une humiliation quand bien même l’acte serai justifié.
Toutefois, une autre condition est exigée pour que la sanction soit jugée recevable. Il s’agit de sa justification auprès de l’enfant, tout en considérant que ce dernier avait connaissance des limites à ne pas franchir. Par conséquent, il y a un ordre logique à respecter en cette matière, qui fonde la relation éducative : 
*premièrement  : établir les règles à ne pas outrepasser, les répéter si besoin est, par des avertissements,
*deuxièmement  : punir l’enfant, au cas échéant,
*enfin : justifier immédiatement la sanction.
 b) Principe de fermeté mais d’indulgence et de douceur
Nous avions expliqué dans la première partie, que l’idéologie islamique en matière d’éducation rejetait ardemment la contrainte, la dureté. « Nulle contrainte ne doit avoir lieu an matière de foi » affirme le Coran.
La condamnation de la violence, de la dureté, de la contrainte est établie dans les textes à travers deux idées essentielles ; en premier lieu, un appel est lancé aux croyants de considérer autrui de la même façon qu’ils aimeraient être considérés. D’ailleurs un hadith stipule :
« Nul d’entre vous n’est vraiment croyant que s’il souhaite pour son frère ce qu’il souhaite pour lui-même »
Bien évidemment, cette notion de fraternité est employée pour souligner le lien qui unit tous les musulmans autour de la Conception et de la Loi divines. L’idée seconde réside dans le fait que le musulman doit se soustraire à toute pratique jugée injuste, au nom d'Allah. Ce principe, employé largement par les hadiths, indique qu'Allah est le témoin de toute injustice.
 c) Principe de renforcement positif
Pour compléter l’idée précédente, évoquons maintenant le principe de renforcement positif qui, selon les hadiths, était une méthode d’éducation largement employée par le Prophète Mohamed. Selon Hassan Amdouni
« Le Prophète ne critiquait jamais, ne disait jamais « pourquoi t’es-tu comporté ainsi ? (…) « il semble avoir utilisé essentiellement des renforcements positifs »
Lors de la relation éducative, l’éducateur fait état d’une prémisse élémentaire : L’enfant est un être sensible qui a des caractéristiques propres dont il faut tenir compte, par conséquent, il ne faut ni le bousculer, ni lui tenir compte de ses faiblesses ou de ses oublis de façon autoritaire et vindicative. Les reproches négatifs, les questionnements relatifs à ses manquements par ignorance ou par étourderies sont à bannir, pour faire place à des rappels à l’ordre, faits amicalement, et à des éclaircissements lorsque les connaissances de l’enfant font défaut. Donc, pour résumer cette idée, faire confiance à l’enfant pour qu’il corrige ses éventuels manquements est un signe de respect vis à vis de sa personne.
 d) Principe de remontrances faîtes dans la discrétion
Dans le recueil d'El Boukhari  , rapporteur de récits prophétiques, nous pouvons lire dans la section « éducation » ce titre : On ne doit pas réprimander ouvertement les gens.
Aïcha - Qu'Allah soit satisfait d'elle - a dit :
« Le Prophète avait fait une certaine chose, ce qui impliquait qu’elle était tolérée, et cependant les fidèles s’en abstenaient. Le Prophète ayant appris cela, monta en chaire, loua Allah et dit : « Qu’ont donc les fidèles à s’abstenir d’une chose que je fais moi-même. Par Allah, personne ne sait mieux que moi ce qu'Allah permet et nul ne redoute le Seigneur autant que même. »
Abou Sa’id El Khoudri a dit :
« Le Prophète avait plus de pudeur qu’une jeune fille vierge. Quand il voyait quelque chose qu’il réprouvait, nous nous en apercevions à son visage.  »
D’une façon générale, ces récits prophétiques sont des illustrations significatives, car ils démontrent qu’en matière d'éducation, l’islam rejette les remontrances faites ouvertement pour ne pas ridiculiser le fautif. Bien évidemment, cette règle est préconisée dans toute forme de relation éducative.
Pour mieux restituer les choses, la position de l’éducation selon la pensée islamique, est pour le fait de blâmer l’enfant ou l’élève fautif, mais de façon implicite et indirecte, car il n’y a rien de plus humiliant pour l’enfant, qu’il soit fautif dans son comportement ou dans son apprentissage, que les sarcasmes publics de l’éducateur.


V- La démonstration affective

   La pensée islamique établit un fondement qu’elle rend légitime bien qu’évident, en ce qui concerne l’enfant : ce dernier qu’il soit fille ou garçon, est en droit de recevoir de l’amour, de l’affection de la part de son entourage pour que son épanouissement soit effectif.
 Dans cette dernière sous-partie, notre objectif est donc de démontrer, non pas qu’il faille au bonheur de l’enfant une quantité non négligeable d’attention, d’affection et d’amour, car cela est un fait établi, mais que l’islam partage largement ce point de vue, et qu’il dénonce l’indifférence, la négligence ou le manque de sentiment vis à vis des enfants, en général.
Trois points sont donc à considérer : d’abord il s’agira d’évoquer l’importance de la démonstration affective des parents à l’égard de leurs enfants, ensuite, nous verrons les récits prophétiques concernant la bienveillance qui doit leur être attribuée, enfin nous ferons le point sur la question de l’équité dans la relation éducative.
 1) Importance de la démonstration d’amour et d’affection
Là encore les hadiths abondent pour finalement souligner quelques faits témoignant de la vie de l’époque ; les Arabes n’étaient pas de « grands sentimentaux », puisqu’ils se cachaient de l’affection qu’ils pouvaient éprouver vis à vis de leurs enfants, et s’étonnaient ouvertement des élans d’attention et d’amour que le Prophète Mohamed manifestait à l’égard de ses enfants, en particulier, et des enfants, en général.
 2) Importance de la bienveillance
En fait, que signifie être bienveillant envers les enfants ?
Tel que nous l’entendons, cela signifie leur manifester de l’intérêt, tant pour leur éducation, en la soignant, que pour leur personne, qui reste non moins importante du fait de leur petit âge.
Le Prophète lui-même a dit :
« Honorez vos enfants et soignez bien leur éducation ! »
Ici le terme a une double signification : on peut avant tout lui donner les synonymes tels que « respectez » ou « valorisez. »
3) Importance de l’équité dans la relation éducative
On pourrait dire que le principe d’équité représente le noyau dure de la pensée islamique, car il est le fondement même sur lequel repose la relation à l’autre, et j’ajouterai au nom de Dieu, par conséquent « l’islam ordonne aux musulmans d’être justes et équitables en parole, en actes et en jugements.» (cité par Cheikh Sadek Mohammed Charaf.) Bien entendu, la relation éducative n’échappe pas à ce principe, et nous nous rattacherons à ces paroles prophétiques pour le confirmer :
« Les justes seront auprès d’Allah, sur des trônes de lumière. Ce sont les personnes équitables dans les jugements qu’ils rendent, qui sont impartiaux dans leur famille, et envers ceux qui dépendent d’eux »
[ Rapporté par Moslem ]
On peut également remarquer l’insistance avec laquelle s’est exprimé le Prophète Mohamed pour inciter à la pratique de l’équité ceux qui ont à leur charge l’éducation d’enfants (qu’ils soient parents, ou professeurs. )
« Soyez équitables envers vos enfants !
Soyez équitables envers vos enfants !
Soyez équitables envers vos enfants !
[ Rapporté par Hanbal ]
Mais que signifie explicitement « Soyez équitables envers vos enfants ! » ?
Hassan Amdouni répond à cette  question en disant :
« Il s’agit d’être équitable en ce qui  concerne l’affection qu’on leur porte, les cadeaux et les récompenses qu’on leur donne, le temps que l’on consacre à chacun, ainsi qu’en matière d’entretien (nourriture, vêtements…) »

VI-CONCLUSION
 De la même façon que l’adulte doit réserver à l’enfant une relation authentique, basée sur la confiance, l’amour, le respect de sa personne, l’enfant à son tour, par action réciproque, doit à son éducateur autant, sinon plus qu’il n’a reçu de lui, c’est à dire respect, bienveillance, dévouement, gratitude, obéissance…etc.
Tous deux doivent se lier pour agir sur ordre de Dieu (islam = soumission), sinon par amour de Dieu. Les liens doivent se tisser entre les êtres humains autour d’un Absolu Omniprésent et immuable, en vue de parfaire la société dans laquelle ils vivent. Telle est la conception islamique, qui met en avant des valeurs élémentaires, mais fondamentales pour une harmonie familiale et sociale.
 Ce qui nous a amené à cette conclusion, c’est d’abord l’observation des relations établies et mises en œuvre par le Prophète de l’islam .
En effet, sa tâche première était d’éduquer tout un peuple inculte dans sa très grande majorité. De ces méthodes éducatives, sont nés des principes propres à la conception islamique ; il s’agit de la Sunna, usage qui complète le Coran.
La tradition prophétique nous enseigne donc, qu’à toute approche éducationnelle, il faut mettre en avant des règles équitables pour chaque individu qui reçoit le savoir : il s’agit de la justice, de la douceur, de la patience, du respect, de l’amour…,

échec scolaire



L'échec scolaire est le phénomène des élèves quittant les systèmes scolaires modernes sans qualification ou diplôme et plus largement ayant des difficultés d'apprentissage.
L'échec scolaire est devenu un phénomène de société, il est de plus en plus fréquent et certains l'envisagent comme le dernier symptôme à la "mode". La mauvaise réussite scolaire d'un enfant implique l'infériorité de son niveau d'acquisition scolaire par rapport au niveau des objectifs moyens de l'enseignant pour son âge. Dans cette situation, l'enfant doit effectuer un certain travail psychologique, il doit intérioriser l'échec et la différence de statut par rapport aux autres, les accepter et les gérer. L'échec scolaire affecte l'être dans sa totalité, aussi bien au niveau psychique que social.
Qu'est-ce-que l'échec scolaire ?
Si votre enfant ne réussit pas à apprendre ou s'il apprend avec plus de difficultés que les autres enfants de son âge, s'il ne peut s'intégrer à une communauté scolaire en raison de troubles du comportement ou de troubles relationnels, les parents, les enseignants vont parler d'échec scolaire.
En effet, l'école a deux missions essentielles à accomplir :
- Une mission d'éducation qui aide l'enfant à devenir un citoyen,
-Une mission d'instruction qui permet à l'enfant d'acquérir des savoirs.
Par ailleurs, il y a souvent interaction entre ces deux fonctions de l'école : un enfant qui ne réussit pas à acquérir les savoirs de son âge va, par réaction, se démotiver et va présenter des troubles du comportement à l'école.
Inversement, un enfant présentant des troubles du comportement qui se manifestent par des difficultés à se concentrer, des rêveries ou qui va adopter des conduites agressives à l'égard de ses camarades ou des réactions d'opposition envers ses enseignants va, par ricochet, présenter des troubles des apprentissages. Une trop grande inhibition dans la relation aux autres peut aussi considérablement gêner les acquisitions des savoirs.
 Quelles sont les cause de l'échec scolaire ?
Il est très difficile de déterminer la causalité en matière d'échec scolaire. Certains invoqueront des causes génétiques, neurologiques, des causes sociologiques ou des causes psycho-affectives.
l'échec scolaire est en effet inégalement réparti selon les classes sociales. On va parler de fatalité sociologique ou de reproduction de l'échec d'une génération à une autre. S'il est indéniable que les enfants issus des classes supérieures ont plus de chances de se retrouver à l'université ou dans les grandes écoles, certains enfants issus de milieux défavorisés peuvent malgré tout bien réussir à l'école.
un enfant peut se trouver en échec scolaire à cause d'un environnement affectif peu favorable. C'est ce qu'on observe quand un événement familial bouleverse la vie de l'enfant : divorce des parents, décès d'un membre de la famille, naissance d'un nouvel enfant...Mais dans ce domaine, il n'existe pas non plus de fatalité. Certains enfants dont les parents ont divorcé ou qui ont une nouvelle petite soeur ou un nouveau petit frère ne voient pas, pour autant, leurs résultats scolaires baisser.
L'échec scolaire est très certainement soumis à de multiples facteurs. Plutôt que de chercher une causalité linéaire : tel facteur provoquant l'échec scolaire, on peut supposer que ce sont une multitude de facteurs qui interagissent les uns avec les autres lorsque l'enfant est en difficulté à l'école.
Pour apporter de l'aide, il vaut mieux essayer de comprendre le problème en fonction de l'histoire personnelle de l'enfant qui est toujours une histoire singulière, c'est-à -dire qu'elle ne ressemble à aucune autre.
Les enseignants, les parents,désireux d'aider l'enfant à dépasser sa difficulté qui l'empêche de réussir normalement à l'école devront s'interroger en fonction de l'histoire de vie de l'enfant, de sa façon de réagir face à cette difficulté. Il faut donc avant tout être à l'écoute de l'enfant, lui demander ce qu'il pense de son échec, lui expliquer les différents moyens qui pourraient être mis en oeuvre pour l'aider.
 Solutions ?
Tout d'abord, il faut essayer d'agir dès que la difficulté apparaît car il faut être conscient que les choses s'arrangent rarement d'elles mêmes.
La première démarche est de demander un rendez-vous avec l'enseignant. L'enfant doit pouvoir assister à tout ou partie de ce rendez-vous. Il verra ainsi que ses parents et ses enseignants se mobilisent autour de son problème et qu'il ne va pas rester seul devant ses difficultés. Cela va l'aider à reprendre confiance en lui, c'est un facteur très important qui sera un atout majeur pour résoudre son problème.
Il faut essayer de réfléchir à plusieurs à cet échec, rapprocher les points de vue des enseignants, des parents , ainsi que celui des enseignants spécialisés qui sont à l'école pour apporter de l'aide, ou faire appel, quand c'est nécessaire à une aide extérieure à l'école.
Conclusion
Lorsque l'aide apportée correspond à la problématique des l'enfant, les progrès apparaîtront si le suivi proposé à l'enfant est régulier et si les parents ont confiance dans le spécialiste qui est chargé de cette aide.
En effet, chez l'enfant, la situation peut évoluer dans le bon sens, car les difficultés ne sont pas figées. C'est ce qui peut encourager les parents et les enfants à entreprendre une démarche quand il y a un problème quelconque. Ce qui est important, c'est de ne pas laisser l'enfant seul devant sa difficulté. Pour autant, il serait vain de rechercher des responsabilités des uns ou des autres. Il vaut mieux regarder le problème en face et essayer de le résoudre. C'est l'attitude la plus positive qui permet, le plus souvent, une bonne évolut

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