On nomme handicap la
limitation des possibilités d'interaction d'un individu causée par une
déficience qui provoque une incapacité, permanente ou présumée définitive et
qui elle même mène à un handicap moral, intellectuel, social ou (et) physique.
Il exprime une déficience vis-à-vis
d'un environnement, que ce soit en terme d'accessibilité,
d'expression, de compréhension ou d'appréhension. Il s'agit donc plus d'une
notion sociale et d'une notion médicale.
Nouvelle définition donnée par la
loi française du 11 février 2005 portant sur l'égalité des droits et des
chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées :
« Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation
d'activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son
environnement par une personne en raison d'une altération substantielle,
durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles,
mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un trouble de santé
invalidant. »
En Suède, la sensibilité électromagnétique est
également un handicap.
Situations de vie [modifier]
On distingue les activités, qui
désignent l'exécution d'une tâche et les participations qui désignent le fait
de prendre part à une situation de la vie quotidienne. Les situations de vie
consistent donc à mettre en œuvre à la fois des savoir-faire et des
savoir-être. Une situation de handicap est l'ensemble des difficultés
rencontrées par un individu pour réagir à une situation de vie en raison de ses
déficiences. Pour mesurer ces difficultés on différencie la notion de
performance de celle de capacité. La performance mesure la réponse d'un
individu à une situation de vie dans son environnement réel, alors que la
capacité mesure l'aptitude d'un individu à répondre à cette même situation dans
un environnement normalisé.
Toutes ces mesures sont dynamiques :
elles varient à la fois en fonction de l'évolution des déficiences du patient
et de ses apprentissages.
Toutes les difficultés rencontrées
par une personne ne renvoient pas forcément à la notion de handicap définie
ici. Par exemple, la réponse à apporter à une personne victime de
discrimination raciale n'est pas d'ordre socio-médical mais d'ordre purement
juridique.
Problème de santé [modifier]
C'est une expression assez large
regroupant les maladies et les blessures mais aussi les troubles psychiques,
les anomalies congénitales ou génétiques, voire les effets de l'âge, de la grossesse, du
mode de vie (alcool, surpoids, etc.). Ils peuvent entraîner des déficiences ou se
surajouter aux effets d'une déficience. Par exemple l'impact d'une déficience
motrice sur les possibilités de déplacement pourra être aggravé par une
surcharge pondérale.
Certains problèmes de santé n'ont
aucun rapport avec la notion de handicap soit qu'ils soient asymptomatiques (hypertension,
séropositivité) soit qu'ils soient pris en charge et
compensés médicalement (diabète).
Classification
- physique: moteur et sensoriel ou relationnel.
- mental: déficiences intellectuelles et relationnelles durables.
- associé ou multi handicaps : cumul de plusieurs handicaps.
- polyhandicap : cumul de handicaps moteur, intellectuel et de la communication.
Principe généraux et mesures en place
La loi française 2005-102 du 11
février 2005[3]
a vocation à améliorer cette intégration par toute une série de mesures en
cours de mise en œuvre.
L'idée est, au nom du principe d'égalité, de reconnaître que le droit à la compensation du handicap résulte d'un devoir sociétal, et
non d'une quelconque logique de commisération voire de charité. Autrement dit
il s'agit de rétablir une certaine "égalité des chances".
- Au plan national, on notera entre autres des exigences accrues en termes d'accessibilité des espaces urbains et diverses dispositions visant à lever les barrières d'accès à l'emploi.
Sur le plan financier, cet effort
s'est traduit par la mise en place de la Caisse nationale de
la solidarité pour l'autonomie (CNSA). Celle-ci gère en particulier
les sommes récoltées du fait de la suppression du jour férié (Pentecôte). Une
partie de ces sommes, destinées aux personnes handicapées, sont ensuite
redistribuées aux conseils généraux. Noter cependant qu'une partie importante
des fonds sert également à organiser la réponse de la société française au défi
majeur qu'est le vieillissement de sa population.