La colonisation

La colonisation est un processus d'expansion territoriale et démographique qui se caractérise par des flux migratoires ; l'occupation et l'exploitation d'un espace géographique, la mise en tutelle et la domination politique, culturelle, religieuse et économique, voire le génocide, des populations qui s'étaient établies préalablement sur ce territoire. La colonisation, à différencier du colonialisme lequel est une doctrine ou idéologie, est pratiquée par certains États sur des peuples ou d'autres États1 alors contraints d'accepter des liens de dépendance2. Il s'agit d'un processus expansionniste d'occupation, qui consiste en l’établissement d’une ou plusieurs colonies par la mise sous influence étrangère d'autres territoires. Lorsqu'il y a domination politique du territoire et assujettissement de ses habitants, on parle alors d'impérialisme de la part du centre politique de décision appelé métropole.
La colonisation peut avoir pour but l'exploitation d'avantages réels ou supposés (matière première, main-d'œuvre, position stratégique, espace vital, etc.) d'un territoire au profit de sa métropole ou de ses colons, et peut avoir pour prétexte des notions floues telles que le "le développement de la civilisation" .
La colonisation se différencie d’une simple occupation politique d’un territoire car elle revêt une dimension économique, religieuse ou idéologique[réf. nécessaire].
La colonisation se distingue de l'annexion par la différence de traitement, de droits ou de statut juridique accordé entre le citoyen et le colonisé, à la défaveur de ce dernier. La colonisation se caractérise par l'envoi massif (colonie de peuplement) ou non (comptoir, protectorat…) de colons issus du pays colonisateur afin de gérer la colonie.

Les causes de la colonisation


La colonisation a subi un examen critique au cours des XIXe et XXe siècles, notamment à partir de la phase de décolonisation mondiale.

Les motivations idéologiques ou religieuses

Des idéologies ou corpus de croyances divers ont participé à l'émergence du colonialisme ou ont été utilisés pour le justifier.
  • Les religions monothéistes : christianisme, islam, judaïsme
  • Le racisme
  • L'humanisme
Depuis l'époque de Christophe Colomb, dans la bouche et l'esprit des colonisateurs européens, la colonisation s'est prévalue d'une volonté d'extension humaniste, d'abord du christianisme, puis d'une volonté civilisatrice. Cette conception, tout en se réclamant de généreux sentiments, a méconnu la culture des colonisés et les droits de l'homme dans ces pays : voir l'article fardeau de l'Homme blanc (de Rudyard Kipling).
Dans sa lettre annonçant la découverte de l'Amérique écrite le 14 février 1493, Christophe Colomb évoquait déjà la question de l'évangélisation des Indios par la reine d'Espagne. Plus tard, dans les lois de Burgos de 1512, la couronne de Castille décrète, dans l'article 17, que les Indios d'Amérique doivent être dominés dans le système de l'encomienda afin d'être évangélisés.
Des notions de colonisation émancipatrice et de racisme philanthropique servent à justifier la colonisation11 où les colonisateurs se présentent comme les porteurs d'une philosophie12.
L'étude visant à la déconstruction de l'orientalisme, effectuée dans le cadre des Études post-coloniales, notamment au travers de l'œuvre d'Edward W. Saïd, a émis l'hypothèse selon laquelle l'Occident s'était conçu culturellement un point de vue dominant sur un Orient plus conceptuel que réel, qu'il avait lui-même forgé. Ces idées appliquées au réel rencontré dans les colonies a justifié l'établissement des fonctionnaires de l'administration coloniale sur les indigènes assujettis. La théorie du choc des civilisations de Samuel Huntington approfondit cette distinction entre les « civilisations » de l'Occident chrétien, du monde islamique et de l'Extrême-Orient, mais ne considère plus que l'Occident doit tenter d'imposer ses valeurs, ses institutions et sa culture aux autres civilisations.
Certains auteurs remarquent que ces idées humanistes n'ont pas fait le relais d'autres idées. C'est le cas par exemple de la laïcité pour les colonies françaises où, dès 1905, le culte est séparé de l'État en métropole : aucune colonie française ne bénéficia de la législation laïque métropolitaine13.

Les motivations économiques

L'expansion coloniale a en premier lieu été motivée par la recherche de matières premières dans les territoires colonisés, étant donné que la route des Indes en Asie ouverte par Marco Polo au XIIIe siècle est dorénavant fermée. Ainsi, l'Égypte sous domination romaine est "le grenier de Rome", l'Espagne importe l'or et les métaux précieux d'Amérique latine pour financer ses guerres en Europe.
Les puissances coloniales étaient parfois motivées par la recherche de débouchés pour leurs produits manufacturés. L'Angleterre du XIXe siècle et du début du XXe siècle exporte ses produits de l’industrie textile en Inde après y avoir détruit les structures de production locale en même temps qu'établi un système administratif, nécessaire au pillage des ressources locales au profit de la métropole.
La colonisation a consisté, à exploiter hommes et ressources naturelles
L'industrie textile française a prospéré grâce au coton importé des colonies. Le célèbre "Savon de Marseille" est né de l'exploitation industrielle en Métropole de l'huile de palme extraite dans les colonies.


avantage et les inconvenient de la colonisation?


A cause de l'immensité du continent africain cette entreprise exigea beaucoup de moyens humains, militaires, financiers et matériel La construction de réseaux de transport et de communication était un prélude à la conquête , mais elles servaient aussi à l'exploitation des arachides, du coton, etc. Pour financer ces infrastructures, des prélèvements étaient ponctionnés sur les populations indigènes : impôt sur les cases, impôt de taille, impôt sur le revenu des personnes physiques, etc .Et ce sont les populations autochtones qui ont fourni la main d'œuvre
Selon l’étude du professeur Cheikh Anta Diop avant sa colonisation par Europe, l'Afrique Noire développait ses propres institutions et pratiques scientifiques, monétaires, métallurgiques, urbaines, agricoles, minières, artisanales, marchandes qui n'avaient rien à envier à ce qui était en vigueur ailleurs dans le monde et qui disparurent avec la colonisation
Jacques Marseille et Bernard Lugan considèrent que globalement la colonisation de l'Afrique coûta aux pays colonisateurs beaucoup plus qu'elle ne leur rapporta. D'autres, comme Walter Rodney et Samir Amin, estiment au contraire que l'aventure coloniale fut l'une des sources du développement capitaliste européen et de la déchéance économique de l'Afrique. Une des principales raisons du désordre économique de l’Afrique est l’explosion démographique générée par l’arrivée brutale de la médecine occidentale qui fit chuter brutalement la mortalité infantile.
Cependant avant la période coloniale, les nombreux voyageurs arabes, entre autres, qui parcouraient l'Afrique rencontraient de nombreux villes et villages prospères, avec des greniers bien pourvus, des marchés bien achalandésanté Ene population nombreuse, en bonne santé
En 1960, la France avait fait bâtir en Afrique : 2000 dispensaires, 600 maternités, 40 hôpitaux 18000 kilomètres de voies ferrées, 215000 kilomètres de pistes principales utilisables en toutes saisons, plus de 50000 kilomètres de routes bitumées dans le but de permettre l'acheminement des richesses vers la métropole. Ces chantiers avaient un coût humain terrible tant les conditions de travail étaient dures. Elle laissait également 63 ports équipés et 196 aérodromes
Vers 1960, on comptait deux millions d'enfants scolarisés en Afrique noire française et à Madagascar. Dans la seule Afrique noire, 16000 écoles primaires et 350 établissements secondaires fonctionnaient. La France a porté également ses efforts vers la formation puisque 96% des instituteurs étaient africains au moment de l'indépendance.

Cependant avant la période coloniale, les nombreux voyageurs arabes, entre autres, qui parcouraient l'Afrique rencontraient de nombreux villes et villages prospères, avec des greniers bien pourvus, des marchés bien achalandés et une population nombreuse, en bonne santé


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